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Récit de mes trails
21 mars 2020

Vagabondage au Québec - 4ème partie - La Gaspésie du Sud et le retour à Québec

Mercredi 18 Septembre

Je me réveille à 2h du mat', je me pèle, j'ai plus trop sommeil et j'ai la dalle. Super ! Je mange une galette tortilla avec du beurre de cacahuète (Bravo), je tourne dans tous les sens et finis quand même par me rendormir 1h après. Je me réveille à nouveau à 5h30, j'ai toujours aussi froid. Je traine un peu dans le sac de couchage, passe aux toilettes et j'essaie de prendre une douche mais l'eau chaude n'arrive jamais. Dommage... Tant pis pour la douche. Je retourne me réfugier dans mon sac et bouquine un peu mon roman. Le lever du soleil est magnifique mais qu'est ce que ça pèle : 3°C au compteur ce matin, tu m'étonnes ! Allé, motivation, je m’habille bien et c’est parti pour replier tout mon barda dont la tente toute humide, remballer le tout dans BB et se taper la longue digue à pied pour rejoindre le centre ville de Carleton. Je marche environ 45 minutes pour atteindre le Graal, la superbe boulangerie qui produit le bon pain que j’avais trouvé à Gaspé : La Mie d'en Haut. Aucune chance que je rate cette boulangerie. Je m’y arrête et me pète un petit déjeuner du tonnerre : un bon café accompagné d'une tarte au sucre avec des amandes grillées et un genre de pain aux raisins avec du coulis de sirop d'érable qui dégouline de partout, Miam ! J'achète aussi un gros pain "pomme-raisin-noisette" du même style que celui acheter à Gaspé. J’ai envie de tous les acheter, mais tout ce que tu prends, tu le portes. Et plus j’ai de pain, plus j’en mange. Je me laisse aller en ce moment, je mange tout ce qui me plait, et il y a beaucoup de choses qui me plaisent.

jolie symétrie à Carleton sur Mer

Petit déjeuner de roi Nouveaux panneaux, interdit aux vans !

Je repars de la bonne boulangerie, repue, et tends le pouce. 5 minutes plus tard, je suis de nouveau en route, en voiture avec Guillaume, un biologiste qui doit faire des études pour la restauration du chemin de fer vers Gaspé, qui n'est plus en fonction mais qui va surement le redevenir. Il rentre sur Québec là. Un peu discret au début, puis il se détend, enfin un peu, pas trop parce qu'il est tout bloqué du dos le pauvre. Il me pose à Amqui, parce que j’ai décidé d’y faire une halte pour réfléchir à la suite. Pour le remercier, je lui étale de la crème anti-inflammatoire dans le dos. Puis je traine dans la ville, passe devant quelques petites boutiques. Oh un joli bonnet jaune avec des motifs bizarre… Il a l’air cool et cocoon… Mais je passe ma route et m’installe dans l'auberge Beau Séjour pour le repas de midi, enfin de 11h40. Je me prends le plat du jour : le saumon en croute, fondue de poireaux et salade verte pour 12,50$. Très bon et pas cher. Il y a aussi une petite épicerie dans le resto, avec plein de trucs en chocolat, tout me donne envie. J’achète des grains de café enrobés de chocolat et des bretzels enrobés de chocolat aussi (blanc, lait, noir), et repars. Je marche dans la ville, repasse devant le joli bonnet. Oh et allé, ça sera mon petit souvenir du Canada, hop, je l’embarque. Il fait plutot style Pérou que Canadien, mais je l'aime bien. Et au moins il me tiendra chaud cette nuit si je dors en tente. Je continue et passe devant une poissonnerie. J'achète une galette de morue et un petit sachet de popcorn au sirop d'érable. Je passe devant une autre épicerie et ressors avec un cookie 3 chocolats que j'engouffre. Puis je passe devant la chocolaterie BelJade, il parait qu'ils sont super bons alors j’en prends quelques-uns. Voilà, vous venez de découvrir mon coté Gremlins... J'essaie de le contenir en général mais ça lui arrive de ressortir violemment. J'y travaille mais c'est quasi incontrollable. Puis je tends le pouce. 

Pause midi en sursi

J’hésite un peu sur l’endroit où aller. Je voulais aller au bord du lac Matapédia et visiter le parc, mais je trouve pas vraiment d’endroit pour dormir. Une dame m’embarque, et m’avance de quelques kilomètres. Je ne trouve pas le coin terrible, puis j’aperçois un camping qui semble sympa sur le routard, près d’un lac. Je décide d’aller à celui là. Un mec m’embarque à nouveau et est ok pour faire le détour et me poser au camping du lac. En faisant la route, je me dis que ce lac est quand même excentré, un peu trop avec le recul, c’est sympa, mais je m’éloigne trop du parc Matapédia pour avoir le temps d’y retourner. Tant pis, le choix a été fait, on est mardi, on ne fait plus demi-tour maintenant. Le mec me pose au camping, un peu fantôme, il n’y a personne. Je me prends mon emplacement de camping pour 29$, super mignon au bord du lac. J’étends ma tente pour la faire sécher et me pose sur la table de camping. En tout cas, si on recherche la quiétude, c’est le bon endroit. Aucun bruit, peu de monde, un joli lac, des balançoires. Je retourne en enfance le temps d’un instant en me balançant sur l’une d’elles. Je suis un peu fatiguée et je n’ai pas envie de speeder cette aprèm, j'ai plutôt envie de buller au soleil. Alors je décide de faire le tour du lac. Environ 5km, je marche, pieds nus, tranquillement, laissant mes pensées vagabonder dans mon esprit, profitant de la fraicheur du sentier, de la boue au sol, je me reconnecte avec la nature et avec mon esprit. Je profite du moment, jusqu’au moment où les bruits de chantier se rapprochent de plus en plus. Je retrouve l’autre bout du camping, des tas de camping-cars mais je ne sais pas s’ils sont vides ou non. Je ramasse quelques branches pour essayer de faire du feu, mais je suis vraiment pas douée pour ça (ou alors c’est la faute du bois qui n’est pas assez sec). Je rentre de ma balade, il est 17h, je n’ai plus envie de rien et le froid commence à tomber, je sens que la soirée va être longue. J’aurais bien pris une douche chaude, mais c’est payant, alors je préfère rester en mode craspouille. Je pourrai geeker un peu mais je n’ai pas très envie et il n’y a pas de wifi à mon emplacement, il faut que j’aille dans les sanitaires (j'ai pas envie de squatter les chiottes). Je me remets à manger, un peu n'importe quoi : une tisane, des tortillas avec du paté, ma galette à la morue qui crame dans mon réchaud. Je refais de la balançoire avec les belles couleurs du crépuscule. C'est vraiment beau et apaisant. Par contre, la température descend à vu d'oeil, je mets rapidement toutes mes couches. Je mange encore, fais quelques photos et discute un peu avec un couple arrivé sur un autre emplacement. Le camping fait un peu désert, à part nous, on ne voit pas d'âme qui vive. Le couple me propose de me descendre à la route principale demain matin, c'est gentil, mais on verra à quelle heure j'émerge. Je crise un peu et dégomme le paquet de popcorn que je m'étais destiné à manger devant un bon feu. J'essaie d'en faire un, mais ça ne marche toujours pas. Résignée, je file au chaud dans ma tente et me réfugie dans mon livre. Je termine avec nostalgie le dernier tome de ma série. Adieu Toshan, Hermine, Kanti, Kiona et compagnie, j'ai passé de bonnes heures à lire vos aventures ! Ne sachant plus quoi faire, je décide de m'endormir vers 20h30.

Moment détente sur la balançoire

Spot du jour, bonjour, au lac Malcolm 

Popcorn à l'érable, un délice Dégustation de chocolat 

Bien fait d'acheter mon bonnet, brrr !

Jeudi 19 Septembre

Je me réveille beaucoup pendant la nuit, j'ai froid malgré mon nouveau bonnet et toutes les couches accumulées. Mais j'arrive quand même à dormir, par accoup. A 5h45, je décide de lever le camp. Je me fais deux sachets de flocons d'avoine tout en gardant les jambes au chaud dans le sac. Je me motive à ranger mon barda et j'essaie de faire sécher la tente avec le petit bout de soleil qui pointe. C'est pas gagné. Mais c'est super joli, il y a la brume sur le lac avec les sapins, ça fait mystique. Je discute un petit coup avec le couple en allant laver mon réchaud et replie la tente, toujours trempée. Je prends la route vers 7h15.

Coucher du soleil sur le lac Malcolm 

Lever de soleil sur le lac Malcolm

Je marche, je marche avec toutes mes couches pour essayer de me réchauffer. Je me dis qu'en marchant avec tous ces habits, en plus de mon gros sac à dos, je vais bien finir par avoir chaud, mais nan. Au bout de 2km, je décide de tendre le pouce même s'il y a peu de voitures. Un mec et son fils m'embarquent et me posent à l'intersection de la route principale, la 132. Je tends à nouveau le pouce en restant sur place, parce qu'il y a de la place pour se ranger sur le coté pour m'embarquer. Si je continue de marcher, il n'y a aucun trottoir et aucun moyen de s'arrêter sans danger. J'attends, j'attends. Je supplie intérieurement les gens de s'arrêter mais non, ils passent. J'attends là une bonne demi-heure et je me pèle. Quand je décide finalement de poursuivre en marchant, Raphaël s'arrête. Youpi ! Il a un rendez-vous du genre pole emploi à Mont-Joli. Ca m'avance bien tout ça. Il me pose dans la zone commercial, à coté du fameux Tim Hortons pour que je puisse me faire un petit dèj. Mais j'entre plutot dans ma cabane en Gaspésie, ça m'attire plus ! Je me repète un petit dèj de malade : des oeufs cuits dans du sirop d'érable (rien que d'écrire ça, 6 mois après, ça me donne envie de me refaire des oeufs au sirop d'érable tiens, je le note pour ce week-end), du pain grillé, du beurre d'érable, des fèves au lard, du jambon cuit à l'érable, des patates sautés et un café. Trop délicieux ! J'en profite pour enlever 2-3 couches, je suis bien réchauffée maintenant, et repue. Je repars le coeur léger (à défaut du corps).

Petit dej à La Maison en Gaspésie

Taxi du jour

Je tends le pouce dans la zone et j'attends même pas 30 secondes qu'un gros camion m'embarque. J'aurais pas cru tiens ! Le conducteur s'appelle Chaude. Il est marrant et super sympa. On discute bien, l'ambiance est bonne. Heureusement, parce qu'on roule pas très vite avec ce gros camion. Il me pose finalement vers 11h15 à Rivière-du-loup. Je m'arrête là, parce que le nom me plait ! Je travers la ville et teste la boulangerie du pain Gamin avec le muffin choco-fromage et le petit biscuit moka. Je continue et me balade dans le parc de la chute, c'est sympa. Je croise le couple qui m'avait posé au parc du Bic il y a quelques jours. Puis je reprends ma route et rejoins une artère principale. Je fais ce geste qui devient quasiment automatique dès que je marche au bord d'une route. POUCE ! Un mec m'avance un peu dans la zone commerciale, c'est toujours ça de pris, puis une gonzesse m'embarque et me pose finalement au camping du Racoin. Paumé au milieu de la 132, mais recommandé par le routard. Le camping fait un peu hippie, tenu par des gonzesses aussi féminines que moi, avec des chiens qui trainent. Les emplacements sont pas très marqués mais les chemins sont balisés, on prend des petits singles pour monter dans le camping et se poser là où on veut (surtout à cette saison, il y a pas foule). C'est super charmant. Les toilettes et les douches sont très sommaires mais au moins il y a de l'eau chaude et c'est gratuit. Je paie 14$ pour la nuit, c'est top. Je trouve un joli coin au soleil, un peu l'écart et décide que ça sera chez moi pour les prochaines heures. J'étale ma tente pour qu'elle sèche et savoure une bonne douche bouillante (ça fait combien de temps que je m'étais pas douchée en fait?). Il fait bon, on est à l'abri du vent alors je me mets à l'aise, croyant au retour de l'été, je sors le short et débardeur, je le regretterai plus tard...

jolie rivière jamais trop de carottes !

Camping de Kamouraska au camping de Kamouraska

Je descends au bord de la route et tends à nouveau le pouce pour atteindre le petit village de Kamouraska, 5 kilomètres plus loin. Il est aussi dans le routard et je ne suis pas déçue. C'est vraiment un beau village, avec un petit centre avec un bistro-poissonnerie, un salon de thé, une bonne boulangerie, une petite épicerie. Je décide d'aller manger du poisson au bistro-poissonnerie Lauzier et opte pour les trois brochettes frits et le tartare de saumon, en mode "entrée", le tout accompagné d'une salade verte. C'est très bon mais le tartare est un peu trop assaissonné à mon goût (de toute façon, le meilleur tartare du monde sera toujours celui que Maman faisait à Mayotte avec le poisson pêché par Papa). Je continue ma route et m'arrête à la chocolaterie de la fée gourmande pour me péter une "poutine glacée" : de la glace molle, coulis chocolat, mini-pancakes, brownie, un délice de sucre ! Ma glycémie a doublé ces derniers jours... Je rigolerai moins lors de mon rendez-vous avec la diététicienne en rentrant...

Lunch à la poissonnerie Lauzier poutine glacée !

Je marche le long du fleuve puis décide de rentrer au camping en marchant (pour éliminer un peu la poutine). Au bout de 4km, je commence à me faire dévorer par les moustiques. Raah c'est insupportable. Je tends le pouce pour accélérer les choses et retrouve le camping. Vite, je file mettre les jambes de mon pantalon, ma veste et je vais admirer le soleil qui descend doucement au bord de l'eau. Mais même en étant couverte, il y a une nuée de moustiques. Grrr. Je retourne au camping et me tâte pour ce soir. Soit je me fais le resto du camping, soit je vais voir la micro-brasserie qui est à 2km. J'opte pour la micro-brasserie, Tête d'Allumette ! La marche au bord de la route est un peu longue mais il y a de belles couleurs du crépuscule, c'est magnifique. Arrivée là-bas, je me demande un peu ce que je fous là, je me tâte à aborder des gens pour faire un peu de social puis décide finalement de me poser tranquille seule à une table et de gouter le plateau dégustation : 4 petites bières. Je choisis la blonde, Niemand Klösch, puis la tête de Houblan (IPA), puis l'ambrée fumée Apache et pour finir, la délicieuse noire Imperial Gasket. Elles sont vraiment top. Je profite du wifi pour discuter avec Gwenn, il rentre sur Québec et me propose de m'y déposer. C'est l'occasion de partager un petit moment ensemble plutôt que de rentrer avec des inconnus. Un mec (un peu chelou) me tape la discute pour boire avec moi, j'ai pas envie et lui rétorque que je préfère rester seule et écrire pour le moment. Lou la sauvage ! Au final, je paie ma dégustation (12$) puis repars en même temps qu'un autre couple. Ni une ni deux, je n'ai pas vraiment envie de me taper les 2kms dans la nuit noire au bord de la route en étant un peu bourrée, je leur demande s'ils peuvent me poser au camping. Ils acceptent gentillement. Mais avec tout ça, j'ai rien mangé (depuis la poutine glacée) et j'ai un petit creux alors je m'installe au restaurant du camping et commande un genre de petit feuilletée avec du chèvre et de la betterave. C'est bon mais un peu cher pour ce que c'est. Je craque aussi sur le genre de brioche à l'amande et aux bleuets, c'est pas mal mais pas transcendant non plus. Bien repue, je file dans ma tente, il y a fait bon, c'est cool, je n'aurai pas froid cette nuit.

au bord du Saint Laurent Sur les rives du Saint-Laurent

Sur les rives du Saint-Laurent Kamouraska

Prenez place Kamouraska, village coup de coeur

Prenez place coucher de soleil à Kamouraska

carton plein à la Tête d'allumettes Petit encas au camping

joli paysage au bord du Saint-Laurent

Vendredi 20 Septembre:

Je me réveille après une bonne nuit, ça fait du bien. Je mange une tartine de "caramel à tartiner" et finis le pain "pomme-noisette". Je range tout mon barda, replie la tente, quel bonheur quand elle est pas trempée et que je n'ai pas les mains gelées ! Mais il reste quelques moustiques dans les parages (on peut pas tout avoir). Je descends aux sanitaires, me coiffe, me lave les dents et c'est parti pour tendre le pouce le long de la 132, à 7h30. Je n'ai pas énormément d'espoir que quelqu'un me prenne mais on sait jamais, et par chance, une femme m'embarque et me pose à Kamouraska. Heureusement que le trajet n'a duré que 5 bonnes minutes parce que sinon on serait parti en débat de philosophie, des différences entre québecois et français. Elle me pose au bistro-poisonnier d'hier pour que je capte le wifi et que je dise à Gwen que je l'attends à Kamouraska. Je me pose ensuite sur un petit banc/table en face de l'église, au soleil. Je commence à me préparer un petit thé, et un mec sort de son camion et me propose un café. Trop gentil ! On discute 2' et lui aussi attend l'ouverture de la fameuse Boulangerie Niemand. 8h pétante, je rentre dans la boulangerie aux bonnes odeurs, et comme je ne sais pas quoi choisir, je prends pas mal de choses. Des viennoiseries : un escargots aux bleuets (genre de pain aux raisins mais aux bleuets), des lunettes praliné-amandes, un escargot épinard-chèvre-noix et un pain choco-canneberge. Et je dégomme les 3 viennoisseries. Les deux sucrées sont bonnes mais rien d'extraordinaire, par contre l'escargot épinard-chèvre-noix est un délice ultime. Je me dégoute un peu, mais c'était vraiment très bon, et ça se serait pas bien gardé, j'aurais tout écrasé dans mon sac, ça aurait été dommage. Je repasse rapidement à l'épicerie pour acheter une petite bouteille de sirop d'érable et j'attends sur la place que Gwen arrive.

boulangerie Niemand 

jolie citation Camping naturel

Il débarque vers 8h40 et c'est parti. On roule vers Québec tout en discutant. Par contre son GPS fait un peu n'importe quoi et le fait suivre la route pour traverser le fleuve en ferrie. Pas cool, alors on fait un détour mais il me pose finalement à la gare de Québec et continue sa route. Merci Gwen pour ces petits moments de partage et pour ta générosité. Je chope le wifi et achète une bar CLIFF pour faire de la monnaie. Je décide d'aller voir les chutes Montmorency donc je me place à l'arrêt de bus qui m'en rapproche. Par réflexe, je tends le pouce. Puis je me dis que c'est débile, le bus va arriver. Mais en 2 temps, un mec, David, m'a vu et me propose de m'emmener. Cool, je dis pas non, ça sera toujours plus rapide que le bus. Il me pose au parking des chutes. Je pose mon sac à l'accueil et vais voir cette belle cascade. Par contre, c'est dommage, le sentier qui monte en haut est fermé, il faut y aller en voiture ou en téléphérique. Fuck, ça les arrange bien tout ça. Mais il y a beaucoup de queue au téléphérique et j'ai pas envie de le prendre. Je me contenterais donc de la petite balade jusqu'aux pieds des chutes. C'est tout de même bien impressionnant et c'est super joli.

Miamerie de la boulangerie Niemand Chute Montmorency

Chutes Montmorency

Après cette petite parenthèse, je récupère mon sac et repars vers 12h30. Il faut super beau, relativement chaud alors je fais péter le short, ça fait du bien d'aérer les gambettes. Je me place près de la voie rapide pour aller voir l'Ile d'Orléans. Un couple de belge m'embarque et me pose à l'office de tourisme, me renseigne sur les incontournables de l'île, et elle me refile la basique carte pour touristes avec touuus les spots possibles. Et c'est pas facile de faire un choix, surtout quand on a pas de voiture. Mais pour le moment, j'ai faim et le resto-boutique des cassis a l'air vraiment sympa. C'est juste à coté en plus alors j'y vais. La carte est alléchante mais il y a plus de 30' d'attente, et il y a beaucoup de monde. "T'es pas toi quand t'as faim", j'a pas envie d'attendre... Je repars en stop et une famille de parisiens m'embarque et me pose à la roulotte du coin où la spécialité est... le canard (coin coin) ! Je me pète donc une bonne poutine agrémentée d'effiloché de canard. C'est très bon, un peu trop saucé à mon gout, mais ça tient bien au ventre. Je paie la moyenne portion 20$ quand même. Au départ je comptais dormir sur cette ile. Mais plus le temps passe, plus je la trouve bizarre cette ile. Je trouve qu'elle fait fausse, comme si elle avait été agencé seulement pour les touristes. J'ai l'impression d'être dans le décor d'une série américaine, à la Desperate Housewifes. Et finalement je décide de retourner sur Québec pour dormir. Je n'ai rien réservé, je compte sur ma chance pour qu'il reste une place à l'Auberge Internationale, ou ailleurs... Je fais quand même le tour de l'ile en mode express. Il y a beaucoup de cultures de fruits : pommes, fraises, framboises, sur la partie Nord de l'ile. Tu peux même cueillir toi même des fruits pour ta consommation perso. Sur la partie Sud, c'est plutot des plages et des jolies maisons. Deux québecoises venues pour cueillir des pommes m'embarquent jusqu'au bout de l'ile. Je passe alors à la confiserie de la vieille école et achète quelques bonbons puis aux saveurs de l'ile. Tout est encore cher et rien ne me tente spécialement alors je repars. J'ai envie de rentrer à Québec en fait. Je retends le pouce et un couple de deux américains à la retraite m'emmènent et me larguent à un endroit où ils souhaitent visiter. Puis un habitant de l'ile me prends et me pose à un carrefour. Il y a une épicerie, je décide de m'acheter une pomme, j'en vois partout alors ça me donne envie de croquer dedans. Je retends le pouce, les américains repassent et me reprennent. Je leur demande de me poser à la Chocolaterie de l'ile d'Orléans, et ces gourmands ont eux aussi décidé de s'y accorder une petite pause sucrée. Je les accompagne avec une crème molle au chocolat. Je comprends qu'ils retournent sur Québec ensuite et ils me proposent de m'y emmener. On déguste notre petite glace sur la terrasse ombragée et on repart sur le continent. En fait, ils logent dans un hôtel situé dans la même rue que l'auberge internationale, j'ai encore un bon karma aujourd'hui ! J'y vais pour booker une place dans un dortoir mais pas de bol, c'est complet. Ils appelent l'auberge de la Paix située quelques rues plus loin, et par chance il leur reste quelques places. J'y vais, pose mon barda et retourne me balader dans la rue Saint Jean à travers les boutiques souvenirs. Je retire un peu de sous pour la fin du voyage et les cadeaux. J'achète un verre "crotte" pour Brice (mon surnom, c'est sa crotte...), passe au Supermarché pour acheter du thé à l'érable, un pot de sirop d'érable, une tablette de chocolat et je passe à la SAQ (société des alcools du Québec) pour le whisky au sirop d'érable. C'est bien, on peut les goûter. Il y a deux marques principales : le Sortilège et le Coureur des bois. Je prends le Sortilège en normal et hésite avec le Coureur des Bois en mode baileys pour Vaness mais je ne pourrai pas tout porter. Je choisis donc le rhum arrangé à l'érable. Je rentre à l'auberge et papote avec Cécile, une fille de mon dortoir. Je lui propose de venir manger avec Gwen et moi. On va dans un bistro de la rue Saint-Jean : les 3 garçons. Je prends un cocktail "O Canada" avec du whisky et de l'orange, et un burger "Québec" super bon avec des oignons caramélisés et une mayo à l'érable. Delicious ! On se balade un peu dans Québec pour voir le cinema plein air puis je retourne à l'auberge et planifie la journée de demain, la dernière journée du périple...

poutine du jour, bonjour petite glace en dessert

J'le kiffe ! 

Merci, vous aussi !

Samedi 21 Septembre:

Je me réveille vers 5h40 et me motive pour aller faire un dernier petit footing dans Québec. Je descends au bord de la rivière Saint Charles puis remonte en traversant des petits parcs jusqu'aux Plaines d'Abrahams. Encore un joli parc et de jolis chemins. Je croise une belle chouette perchée sur une branche. Je suis un peu cuite ! Je repasse près de la citadelle et finis avec la promenade des Gouverneurs, le beau chateau Frontenac. 11.5km c'est déja pas mal au réveil. Je prends une bonne douche et file au petit déjeuner. C'est un peu le bordel dans cette mini cuisine, les couloirs sont exiguës et c'est pas très convivial : plein de tables de 2 toutes serrées. Je me prends un chocolat chaud (la machine à boisson est en open-bar de 7h à 10h, cool) et pleins de tartines de pain toastées de peanut butter et des céréales. Je papote avec Lucien, un blacko français puis file dans ma chambre pour ranger tout mon bordel et analyser l'itinéraire pour rejoindre Wendake puis l'aéroport. J'arrive à tout bourrer dans mon sac en enlevant le sac de couchage. Mais il est vraiment lourd ce matin (avec les 2 bouteilles d'alcool). Je reprends un petit chocolat chaud pour la route et je décolle vers 9h15 jusqu'à la place de Youville et prends un premier bus : le 801 jusqu'à Charlestone puis le 72 jusqu'à Wendake. Je marche 2 minutes et j'arrive au musée Wendake.

De retour sur le quai Street art

c'est chouette ici !

 

Nionwentsïo : Notre magnifique Territoire

Je paie rapidement l'entrée pour pouvoir écouter la visite guidée qui vient de commencer. Le peuple de Wendake sont des Hurons-Wendats, des iroquoiens (il y avait deux grandes familles : les iroquoiens et les algonquiens) et semi-sédentaires. Ils construisent une grande barricade de mélèzes (ou épinettes) autour du village et ils camouflent l'entrée, donc les ennemis sont obligés d'approcher pour chercher l'entrée. Puis ils font des maisons longues comme des grands dômes dans laquelle il y a des feux : 1 feu pour 2 familles de chaque coté et 2 couchettes : une pour les parents et une pour les enfants. Il y avait environ 3 enfants par famille. C'était une societé matriarchale : l'homme rejoint la famille de la femme. Ils vivent de culture, de synergie de 4 plantes principales : le maïs, les fèves, le tournesol et les courges musquées. Il y a aussi la plantation de tabac (coupe faim et énergisant). Ils ne font pas d'élevage, ils ne veulent pas soumettre les animaux. Les femmes s'occupent des enfants, du village, de la poterie, broderie, des cultures. Les hommes construisent les villages, chassent, pêchent et défendent. Ils changent de village tous les 10-15 ans. Les maisons longues sont recouvertes d'écorce d'orme. Les canots sont de cèdre et recouverts de bouleau. Les cordes des raquettes sont de la peau d'animal taillée. La femme choisit l'homme et il y a une période d'essai ! L'espérance de vie est d'environ 35 ans à cause de la fumée dans les maisons. Ils n'enterraient pas les morts, ils les embaumaient dans des écorces. Puis quand ils déménagent, ils mettent tous les os dans une fosse commune. Vers 1750-1800, ils abandonnent les maisons longues pour des maisons normales. Beaucoup deviennent catholiques en plus de leur croyances païennes. On visite la maison du chef de guerre Nicolas Vincent Tsawenhohi qui a été un chef de guerre très apprécié, dont le père a créé la 1ère école avant les fameux et tristes pensionnats. Puis on visite l'église Notre Dame de Lorette. C'est marrant le métissage culturel indien-catho : l'attrape-rêves à coté de la croix du Chirst ! On se dirige ensuite vers la rivière serpent : Kabir Kouba pour admirer la fresque sous le pont et la cascade. 

musée amérindien abri indigène

Dans la tente des wendake

église catho-indigène petit mélange de culture

La visite guidée est finie, il est 13h. Je décide d'aller au resto du musée mais la serveuse me propose pas le plat du jour à 22$ donc je prends simplement le tartare de canard en entrée et c'est pas gros du tout. Je mange le pain trop bon et le beurre en plus. Encore 20$ qui part en un claquement de doigts. Un peu saoulée, je prends pas de dessert et repars en suivant le sentier de la rivière. Il est tellement joli que je continue ce chemin même si mon sac est vraiment lourd. Je continue avec les escaliers qui descendent et qui remontent au bord de la rivière, sur les petits sentiers forestiers. C'est beau et apaisant pour une dernière journée canadienne. Je croise une femme qui se balade et on commence à jaser ensemble. Au final, elle me propose de me poser à l'aéroport. Je la suis donc jusqu'à chez elle, elle m'invite et j'en profite pour faire un petit pipi. Elle m'offre un gros pot de sirop d'érable qu'un ami produit, et elle me pose à l'aéroport vers 15h15. Trop gentille cette dame, MERCI ! Je range mon sac et fais le check-in. On me propose de prendre l'avion d'avant pour aller à Montréal et j'accepte, j'aurais plus de temps pour trainer dans les boutiques là bas. Je passe la sécurité mais manque de pot, j'ai oublié d'enlever les sardines de la tente. Je me les fais confisquer, grrr. Tant pis. Je prends l'avion, le vol est rapide puis je traine ensuite à Montréal et passe au Tim Hurtons acheter quelques viennoiseries pour Brice et Nata. Je prends aussi un beignet pour moi et une bouteille de Coureur des Bois façon Baileys pour Vaness. Je liquide ma monnaie en achetant pleins de petits bonbons à l'érable. J'attends et j'embarque vers 20h30. On décolle à 21h. C'est parti, on nous sert des pâtes pas terrible et un bon brownie. Je matte Rocketman sur Elton John et j'essaie de dormir, un peu en vain. On nous sert un cake très bon puis je dégomme mon bon pain choco-canneberge. L'avion atterrit vers 10h30. Nata vient me voir aux bagages avant de prendre son service au salon et Brice m'attend avec un joli bouquet de fleurs (Et il a même fait les courses à la maison).

dernière balade à Québec

jolie feuille les jolies couleurs d'automne arrivent

C'est parti pour le retour à la vie quotidienne dans mon chablais d'adoption après cette belle aventure en terre canadienne ! 

belle rivière du serpent

dernière douceur canadienne Souvenir souvenir

quebec_all

 

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