Juillet 2023 - le Queyras en tente de toit

L’été est là !!

Je me sens revivre quand la belle saison arrive. 

On a récupéré notre tente de toit Skycamp 3.0 de Ikamper lors des précédentes vacances en mai, et depuis on l’a testé 4-5 fois dans la région, plusieurs fois à Pré-Richard à 10min de chez nous, une fois avec mes soeurs au Salève et une fois au col de Joux Plane avec ma copine Vivi et sa famille (nuit très ventée). Petite conclusion : c’est chouette, Camille adore dormir “là-haut” même si elle dort pas aussi bien qu’à la maison (ça viendra). Seul petit bémol, c’est que je suis un peu courte sur pattes pour la replier et que je dois escalader en posant un pied sur le haut du siège et un pied sur la portière, c'est pas le plus simple. Si Brice est avec moi, je le laisse faire ! 

La semaine d’avant les vacances, je commence à faire une liste de tout le matériel qu’on veut/doit emmener, j’ai l’impression que ça ne rentrera jamais dans la voiture. On avait prévu de partir samedi matin vers 4-5h mais ça signifie préparer toute la voiture la veille. Echec ! On décide de pas trop de speeder, de finir de préparer tout samedi matin et on décolle au final vers 9h30. 

Coté matériel, je trouve qu’on est pas trop mal, j'ai créé un Google Docs pour m'aider à lister l'essentiel et à checker avant de partir (forcément j'ai oublié de checker avant de partir...). On a mis la box que Papa avait bricolé dans le coffre de Beber, divisé en 3 parties : à gauche, zone fourre-tout où on a mis le plaid, les chaises pliantes, les bâtons de trail, mon camelback, le porte-bébé Belenka. Au milieu, un grand bac avec la réserve de nourriture, à droite : le jerricane d’eau (20L), le réchaud campingaz et un sac-fourre-tout, sac de course avec diverses choses : une bassine pour la vaisselle, éponge, produit, la vaisselle, un hamac… et multitudes d’autres choses au fil des jours.

On avait également enlevé les deux sièges à l’arrière, ce qui laissait beaucoup de place pour nos sacs de vêtements (1 chacun), le porte-bébé de rando de Brice, son sac pour le trail, son accordéon (oui oui…) et la draisienne de Camille. Seul hic un peu chiant, quand on veut farfouiller dans les sacs, il faut enlever les choses qui sont par-dessus (comme l’accordéon… qu’il ne faut pas mettre au soleil et qu’il faut manipuler avec soin). Au pieds de Camille, on a mis un sac de joujoux (avec des Playmobil, un ballon) et mes baskets. Reste encore nos deux sacs de couchage en plus de la couette (qui est dans la tente de toit), la couette de Camille et nos 3 oreillers. Au final, on en case pas mal dans Beber !

On décolle donc pour le Queyras, on roule, Camille dort, tout va bien. On fait une pause en Maurienne vers Modane, juste avant de prendre le tunnel. QUOI, il y a un tunnel ? J’avais pas regardé attentivement l’itinéraire qui passe par le tunnel du Fréjus pour rejoindre l’Italie. PAF 50€ dans le baba. C’est sur au retour on passe ailleurs. On fait quelques virages en Italie avant de retourner en France et descendre sur Briançon. C’est la fête médiévale, il y a du monde, ça a l’air sympa. Mais on trace notre route jusqu’à Guillestre. Camille commence à s’impatienter dans la voiture, elle râle et veut que je lui donne la main. Aie aie le dos pour se contourner, mais on choisit nos batailles, pas envie de l’entendre raler !

On traverse Guillestre, la rivière donne envie de s’y plonger mais on continue notre route jusqu’à Ceillac. On se gare dans le petit centre et on laisse Camille se défouler dans la plaine de jeux. On visite brièvement le centre, on boit un verre pour fêter nos vacances (l’ambrée de Serre-Ponçon est délicieuse), puis on continue jusqu’au Pied du Mélézet à 3km de là. On décide finalement de se poser sur le parking, c’est pas full-nature mais à coté du cours d’eau et à 200m de la superbe cascade de la Pisse, c’est top. On pose le camp, un peu en mode gitan, j’avoue :-) et on profite. 

Pour les repas en vacances, le mot d’ordre, c’est no-stress, quitte à bouffer des pâtes tous les jours. Je me prends tellement la tête à devoir réfléchir aux repas en temps normal que là, je lache prise. On mange ce qu’on peut/veut, ce qu’il y a ! 

 

Dimanche 02 Juillet :

La nuit a été compliqué. Une chose qu’on a oublié, c’est de recharger les veilleuses. Oops. Et Camille n’a pas l’habitude de dormir dans le noir, quand elle se réveille, elle panique. J’ai du laisser le flash de mon téléphone en guise de veilleuse. Une erreur qui ne se reproduira plus ! Elle s’est donc réveillé entre 5 à 10 fois dans la nuit. Ce qui énerve Brice. Ce qui m’énerve. Autant dire que c’était tendu au réveil. En plus de ça, les nuits sont quand même fraiches, et humides près de la rivière. On a alors attendu que le soleil se lève pour émerger. 8h15 ! Ca c’est des vacances. Autant vous dire que je ne suis pas parti courir à 8h comme prévu. On déjeune au soleil, et je me prépare pour aller faire mon footing. 9h, c’est parti. Je monte au lac Miroir par un petit chemin assez pentu (100-150m+/km sur 3km). Je double des randonneurs, je monte à rythme correct dans les allées de mélèzes, j’adore. Je rêve d’y retourner en automne dans un cadre doré. J’arrive au lac miroir, c’est splendide avec les hautes montagnes autour qui se reflètent dans le lac. Wahou. Je prends mon temps et marche sur le petit chemin d’herbes grasses.

 

Je discute avec un papa et son fils qui ont bivouaqué ici, et je continue ma route en direction du lac Saint Anne. Un petit single en faux plat descendant puis une belle ascension sur les pistes de ski. J’atteins ensuite le beau lac Saint Anne d’un bleu glacée. Trop beau. Manque de pot, je n’ai pas le grand angle sur mon téléphone donc je n’ai pas le lac en entier, mais je suis subjuguée. J’en profite pour manger une petite barre Chimpanzée chocolat-espresso, très bonne. Et j’attaque la descente, un peu technique au début mais rien de fou, puis sympathique sur des petits sentiers. Je rejoins le parking de Chaurionde et suis le petit chemin qui me ramène au pied du Mélézet. 12,7km, 800m+ pour 2h (pause comprise). La plus jolie de mes balades au Queyras.

 

 

Lien Garmin : https://connect.garmin.com/modern/activity/11468994550

Brice m’attend, il prend le relai et va faire le même tour que moi. J’emmène Camille avec moi près de la rivière et “prends ma douche” dans le petit ruisseau. Je mets des guillemets car je n’utilise pas de gel douche, donc je me rince seulement en me frottant un peu. Encore une chose que j’ai bien fait d’emmener, c’est mes petits chaussons pour me baigner dans l’eau froide. Généralement, les pieds me brulent si l’eau est trop froide et je n’arrive pas à y rester. Avec les petits chaussons, on ne sent pas le froid, c’est nickel ! Je fais manger Camille et Brice débarque après 1h45 de balade. Il met Camille à la sieste et on peut se reposer tranquillou. Elle se réveille 2h plus tard, on remballe le campement et on retourne faire un petit tour à Ceillac, acheter 2-3 provisions et on va voir le spectacle de Vol’tige au centre équestre de la ville. Joli petit spectacle avec les jeunes et les chevaux, les deux plus grands nous font de jolis portés, c’est chouette. Même si au bout de 20min, Camille est plus occupé à s’amuser à faire des bisous aux jumelles derrière nous plutot que regarder le spectacle ! On retourne dans notre petit coin du Mélézet, place la voiture pour mettre le coté rigide de la tente coté vent, on mange rapidement et au dodo.

  

Lundi 03 Juillet :

Au départ, j'aurais aimé remonter au lac Miroir, soit en solo pour essayer de péter le record Strava (haha), soit en famille pour faire une belle balade avec Camille. Mais ça risque d'être un peu speed pour le reste de la journée, alors on décide de prendre notre temps pour se lever, déjeuner et remballer. Mine de rien, tout ça nous prend quasiment 2h. On se rend compte que ranger les affaires prend un peu de temps et Camille trouve parfois le temps long. Pour la suite, on décide que l'un d'entre nous s'occupe de Camille (balade, jeux) pendant que l'autre range. On décolle donc vers les 10h de notre base et on prend la route pour Arvieux. J'avoue (avec un peu de honte) que l'on s'est arrêté au premier "hameau" de Arvieux, j'avais pas vu qu'il y avait une autre partie du village plus haut. Du coup, on est un peu déçu, c'est un peu mort, on fait le tour du village, achète une baguette et on décide de se poser au restaurant "La belle échappée" pour manger à midi. Le personnel est très gentil, la nourriture est bonne, j'opte pour une belle salade copieuse (un peu comme à l'Ormeau) et Brice pour le gratin de gnocchis au bleu du Queyras. Je ne prends pas de dessert et pique dans la glace à la framboise de Camille, Brice prend une mousse au chocolat délicieuse. Le tout pour 60€. On pose la voiture sur le parking départ de rando à 5min du resto, parking camping-car mais assez nature, avec un robinet d'eau (pratique). Le seul problème c'est que c'est en plein soleil et il commence à faire très chaud. Brice met Camille à la sieste et j'en profite pour aller courir au Lac de Roue. Footing à 14h, en plein soleil, post-digestion, c'était pas la super pêche, mais on fait avec. Je prends un petit sentier qui me descend au hameau "des moulins", puis attaque la montée jusqu'au lac. Joli paysage en haut, avec une belle vue sur le Queyras et une belle forêt de mélèzes. Le lac de Roue est sympa mais fait quand même un peu "gouille". Des gens y montent en voiture, j'avoue que ça peut être un joli spot pour la nuit. Au final, 11km-600m+, j'ai un peu souffert dans la descente, en mode digestion.

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Je retrouve un Brice sur les nerfs avec une Camille qui n'a pas voulu dormir, dur. On décolle rapidement de notre spot, Camille s'endort en voiture et on roule jusqu'à Aiguilles où on décide de se poser au camping Le Gouret. Sur internet, il avait l'air cool, en vrai, il est sympa, il n'y a pas vraiment d'emplacement délimité, tu te mets où tu veux, mais il a un petit air de "laisser à l'abandon". Les fourmis envahissent le petit espace "jeux" qui n'est pas très entretenu. Mais les sanitaires sont propres et efficaces. Je crois qu'on a payé 17€ pour la nuit. On se pose tranquillou, Camille pionce un peu dans la voiture, je prends une douche, je bouquine. Elle se réveille, on va faire un petit tour aux jeux, on la douche et c'est l'heure de l'apéro ! et du dodo.

 

Mardi 04 Juillet :

On commence à bien prendre le rythme du réveil entre 7h30 et 8h. Je déjeune tranquille avec Camille pendant que Brice part faire un petit footing, puis on replie gentillement le camp pour aller à Saint Véran. On doit garer la voiture sur le parking à l'entrée de la ville (3€/j). On prépare nos sacs pour monter au refuge de la Blanche. Pas de bol, une chose importante que l'on a oubliée, c'est un sac de rando. On utilise le sac porte-bébé Osprey de Brice (bien que non-physio, Camille s'y sent mieux que dans les porte-bébé physio et les nombreuses poches sont pratiques. Le fait aussi qu'on ne lui transpire pas dessus est un avantage). Et en deuxième sac, on est obligé de prendre son sac CompressSport, très pratique dans la voiture mais pas du tout pour la rando. Tout le poid est sur les épaules, c'est vraiment pas agréable. Le temps de préparer les affaires, il est déja midi, et ça cogne fort. Sur le site du refuge, il propose 3 chemins pour les rejoindre : par le Grand Canal (le plus sympa), par la piste (le plus direct et soft) ou par le GR. J'avais opté pour le Grand Canal mais n'avais pas vraiment réalisé que ça faisait prendre pas mal de dénivelé au début. Pleine cagna, midi, Camille qui rale et qui ne veut pas être porté, moi qui tatonne à regarder la carte pour trouver le bon chemin et Brice qui chauffe, je vous laisse imaginer... Du coup, on bifurque rapidement du Grand Canal à la piste pour plus de confort, on est pas des randonneurs, on a pas l'habitude de marcher avec du poids ! On cherche un petit coin à l'ombre des mélèzes pour se poser et faire notre petit pique-nique bien mérité. Après le repas, Camille insiste pour que ça soit moi qui la porte (et ça m'arrange bien car le porte-bébé s'appuie sur les hanches et est finalement plus confortable que l'autre sac), et elle fait un petit somme le temps qu'on rejoigne la chapelle de Clausis, en passant par les anciennes mines de cuivre et de marbre. On fait une petite pause à la chapelle puis on continue sur 2km pour rejoindre le refuge après quasiment 10km et 2h30 de balade. Lien garmin : https://connect.garmin.com/modern/activity/11499306867

 

 

On chausse nos crocs (Camille est super contente avec ses "chaussons" comme elle dit) et on prend possession de notre chambre, Brice installe Camille pour qu'elle fasse une petite sieste mais peine perdue, elle ne veut pas dormir. On traine sur la terrasse du refuge, et on s'offre un morceau de brownie avec la bière ambrée de Serre-Ponçon et un bon jus de pomme maison pour Camille. On se fait le tour du lac en admirant la vue et en guettant les marmottes, puis on joue avec les jeux du refuge avant de s'installer à table. Au menu ce soir (j'adore les repas de refuge), soupe de courgettes (avec beaucoup de crème), salade mélée, pates à la bolognaise (tiens, comme hier soir), fromage et le fameux brownie. Miam ! Camille s'amuse comme une folle avec la petite Odile, une petite belge venue avec ses parents et ses frères et soeurs. On finit quand même par la mettre au lit en lui promettant qu'elle pourra jouer avec Odile demain matin. Puis on se fait quelques parties de tarot avec 3 potes nancéens en gouttant un bon digestif au mélèze. Une fin de journée digne de l'esprit "refuge".

 

 

 

Mercredi 05 Juillet :

En discutant avec nos potes du soir la veille, j'ai eu l'envie d'aller faire un petit tour en montagne tôt le lendemain matin. Mais j'étais quand même partager entre l'envie d'aller en montagne et l'envie de dormir ! Allé, la lune est quasi pleine, je me motive et mets le réveil à 4h45. En plus de ça, Camille a super bien dormi en refuge. Le réveil sonne, une petite tétée et zou je m'habille pour aller courir. Short, tee-shirt, tee-shirt manche longue sur lequel Camille vient de vomir une partie de sa tétée (super...) et ma doudoune. Je garde le manche longue dans la poche au cas où j'ai froid, et j'enfile la doudoune, que je retirerai pendant la montée et remettrai arrivée en haut. Je monte en direction du col de Blanchet mais perds un peu mon chemin au lac du Blanchet. Je sais pas, je pensais que le col était plus d'un coté mais finalement il était plus sur la droite. Bref, je suis quand même des cairns mais pas de chemins vraiment visible. Je m'enfonce un peu, passe quelques nevés puis décide de ne pas poursuivre, trop de nevés et le col en vue est un peu loin. Je capte finalement où est le vrai chemin pour le col du Blanchet et décide de le reprendre pour y monter. Très jolie vue avec les lumières du jour qui arrivent, je ne regrette absolument pas le réveil. On a une sorte de plénitude totale quand on est en montagne à cette heure ci. Je fini quand même par redescendre au refuge un peu avant 7h.

Lien Garmin : https://connect.garmin.com/modern/activity/11491269790

 

 

Brice et Camille viennent de se réveiller et on déjeune tranquillement tous les 3. Camille guette chaque aller-venue en espérant que ça soit sa copine Odile. Manque de pot, elle traine ! Quand elle arrive enfin, je vous explique pas le smile de Camille, hallucinant ! Elles jouent ensemble pendant qu'on finit de préparer et ranger nos affaires, puis presque tout le monde est sur le départ aux alentours de 9h. 

On dit au revoir à Odile et sa famille ainsi qu'aux gens du refuge et on entame la descente. On rejoint la chapelle de Clausis sur 2km où des tonnes de marmottes se baladent de tous les cotés. On en voit même deux qui s'amusent et se font des bisous. A la chapelle, on décide de prendre le chemin du GR, une belle descente au début, puis un joli sentier le long de la rivière ensuite, vraiment chouette et moins long que la piste de la veille. Après 9km et un peu plus de 2h, on arrive à Saint Véran. On pense manger par ici alors on regarde et je vois une petite ruelle avec un petit resto. Je décide d'aller voir la carte et j'entends le mot "chablaisien". Hum ? Sans faire expres, on vient de retrouver les amis de Brice : Vincent Potier, Danielle Blanc qui font le tour du Queyras à pied. Ils se sont posés boire un café au restaurant "l'Aigue blanche", tenu par un thononais ! On pose nos sacs là et on boit un petit coup avec eux avant qu'ils ne repartent. Puis on se balade dans la ville, on va voir la "maison du petit Jésus" : c'est comme ça que Camille appelle les églises maintenant et elle n'arrête pas. Puis on redescend au restaurant pour manger un bout. Brice prend un burger, moi un tartare et des frites pour tout le monde. Encore un petit verre de mélèze en digestif, on perd pas les bonnes habitudes.

On retourne ensuite à la voiture et on se pose un peu en dessous de Saint Véran au pont du Moulin pour monter la tente et faire faire la sieste à Camille. Elle roupille bien, ça nous laisse le temps de prendre une petite douche dans la rivière et de bouquiner tranquille jusqu'à 16h. On retourne ensuite à Molines-en-Queyras où se trouve une super boulangerie. On avait repéré des petits jeux donc on y emmène Camille pour qu'elle s'amuse un petit moment puis on se prend un gouter à la bonne boulangerie. On décide ensuite de passer la nuit sur le parking pour camping-car au niveau de la station de Molines, ce n'est pas le plus sauvage mais c'est pas prise de tête et il y a un petit circuit pour que Camille fasse le vélo. On s'amuse également sur le terrain de basket, et petit plus : il y a des toilettes pas trop loin. 

  

Jeudi 06 Juillet :

Je crois qu'on a pris le rythme vacances. Même quand il fait pas froid, on attend que le soleil ne soit pas loin pour se lever ! Je me motive et enfile une tenue de sport. Au départ je voulais faire un vrai tour mais vu l'heure, j'opte simplement pour aller chercher les croissants à la boulangerie : 3km ! Et miam un bon croissant aux amandes et au chocolat. On remballe assez rapidement et on reprend la route. On décide d'aller visiter le Fort Queyras. On se gare près de la rivière, je charge Camille sur mon dos avec le porte-bébé Belenka et c'est parti pour la grimpette au fort. Ca chauffe ! 13€ l'entrée, c'est un peu cher mais bon on décide d'y aller quand même et on visite ce fameux fort, fortifié par Vauban. Camille a encore pas mal ralé pendant la visite (sinon c'est pas marrant). Tout en haut, il y avait une expo de photos de Jeff Graphy, allez faire un tour, ses photos sont magnifiques ! On fait une petite tétée avant de redescendre à la voiture et on se trouve un coin à l'ombre pour manger rapidement et faire la sieste à Camille. A 16h, on reprend la route jusqu'à Guillestre. on fait 2-3 courses à Intermarché puis on décide de se poser dans un camping et on choisit le camping municipal "La Rochette", un peu au hasard. Il n'est pas cher : 16€ et pas trop mal, l'emplacement est un peu bizarrement foutu (un poil en pente et dans la longueur) mais rien de genant. On se pose, on joue aux jeux, on prend une douche puis on repart dans le centre ville pour manger à la pizzeria L'étoile Guillestrine. On commande une pizza "basique" jambon, tomate champignons (on est sur que Camille la mange). Et je prends une "stracciatella e mortadella". Huum delicioso, elle était très bonne ! Camille capoutou, on ne traine pas et on retourne au camping, on couche Camille et on s'offre un petite glace cracra (magnum et cornetto), c'est les vacances !

Vendredi 07 Juillet:

Le stress commence à monter pour monsieur Bidal. On remballe le camp, Brice et Camille vont dire au revoir aux deux lapins : Biscotte et Cracotte, puis c'est parti. On passe au gymnase de Guillestre pour retirer son dossard et déposer le sac de ravito qui l'attendra à Ceillac. Puis on remonte direction Abriès. Brice me dépose à Aiguilles et continue sa route, il retrouvera notre copine Laure et son fils Timéo, qui encouragent Florian, engagé sur le 164 km. De mon coté, je me suis concoctée une jolie balade. Tout commence avec un km vertical pour monter au lac Malrif. Au départ en pleine cagna, au bout de 150m+ je commence à avoir la tête qui tourne. Merde. J'ai préparé mon sac à la va-vite, j'ai 2 grosses barres et une pate de fruit. Je sacrifie une de mes grosses barres pour me requinquer, et ça va mieux. Ouf. Je continue ma route, qui m'emmène dans des sous-bois remplis de toiles d'araignées ephémères, aah je déteste cette sensation d'avoir des toiles d'araignées sur soi, eurk. Je sors enfin des sous bois et arrive à 2000m sur les plaines dégagées montagneuses. Je vois les nuages noirs accrochés au montagne et je regrette de ne pas avoir pris le temps d'embarquer mon kway. Pour le moment je suis en brassière et je commence à avoir frais, mais il ne pleut pas. Je continue ma route et atteins le premier lac Malrif au bout d'1h40, 7km et 1100m+. J'enfile mon tee-shirt. Il commence à pleuvoir, dommage, j'aurais bien poussé jusqu'aux lacs suivants, mais j'ai un peu frais. Je décide donc de poursuivre mon chemin et redescendre sur Abriès. Le chemin est vraiment agréable, pas du tout technique, cool à courir. Manque de pot, j'ai des petits points de coté qui me titillent alors je fais des pauses par çi par là et prends mon temps. Le 5ème du 164km est juste derrière moi et je m'attendais à ce qu'il me rattrape plus vite ! Je trottine sur les jolis sentiers et rejoins ainsi Abriès, après 15,5km et 2h40 de balade. Lien Garmin : https://connect.garmin.com/modern/activity/11506787425

 

 

Je retrouve Brice, Camille, Laure et Timéo au ravito d'Abriès et on attend l'arrivée de Flo. Il est 7ème donc il ne devrait pas tarder. On le voit, on l'encourage, il repart. Zou, encore 100km pour lui ! Nous on file au camping caravaneige qu'on a réservé. 30€ pour la nuit, on tique comparé à la veille où on en a eu pour 16€. On s'installe donc, on monte la tente et Camille à la sieste. Après une bonne douche, j'en profite pour continuer mon bouquin : Atlas de Lucinda Riley. C'est le dernier tome de sa fameuse série "Les 7 soeurs", autant vous dire que je suis à fond dedans, tout s'éclairci dans l'histoire ! Brice fait son footing d'avant course puis quand Camille se réveille, on va marcher le long de la rivière, il se met les jambes dans l'eau pour faire circuler le sang. On retourne à notre camp et on décide d'aller boire un petit verre au bar avant de manger, pour que Camille s'amuse avec les jeux présents au bar. (jeux un peu poussiéreux ceci dit). Je me prends un Spritz et Brice une bière. On descend ensuite dans la salle hors-sac (enfin un petit abris en bois) où on fait à manger à l'abri du vent. Au menu: des pates et des sardines (pour changer). On remballe, on est dans les temps, tout est nickel. Manque de pot, en retournant à la voiture, Camille tombe. Malheur. Je vous rassure, c'est juste un petit bobo, une belle égratinure au bras. Mais pour elle, j'ai l'impression que c'est le bobo du siècle. Elle hurle, elle est inconsolable, la fatigue n'aidant pas. Je la mets en sling, la caline, lui fais des bisous, rien n'y fait, elle hurle. Je vous dis pas le regard de de la moitié du camping qui est composé de coureurs qui vont s'engager sur 100km le lendemain ! Heureusement, la tétée est salvatrice et elle finit par se calmer et s'endormir, à condition qu'on aille dormir avec elle. Zou !   

PS: petite anecdote marrante, devinez qui Camille a vu à Abriès ? La petite Odile ! Elle était super contente de la revoir et Brice a pris les coordonnées du papa pour se donner des nouvelles.

Samedi 08 Juillet :

Il pleut cette nuit. Le réveil de Brice sonne à 4h. Camille et moi, on se rendort, puis on se réveille à 6h30. Un petit dej rapide et une douche qui fait du bien avant de remballer (en solo) la tente trempée. 7h35. Je regarde le live et Brice est censé passer à Ristolas à 7h45. Je la tente et me pointe à l'entrée de Ristolas. On voit quelques coureurs passés et je n'arrive pas à savoir si Brice est déja passé ou pas. On attend. De plus en plus de coureurs, de plus en plus de femmes, de plus en plus de "vieux"... lol bon j'en déduis que soit il est déja passé, soit il est vraiment à la rue ! Je reprends la voiture et repars direction le Col Agnel. Après 45min de voiture, je cherche une place pour me garer, mais c'est déja bien complet au niveau du refuge, donc je prends le parking un poil au dessus. J'ouvre la tente pour la faire sécher et embarque Camille dans la sling (qui ne veut pas marcher) pour descendre au refuge.

Une dizaine de coureurs sont passés, je pense que je suis dans les temps. La 1ère femme passe également et puis je vois ma bourrique descendre. On sonne la cloche, toutes contentes mais il fait la tête. Mince. Il n'a pas la pêche. Jusqu'à Ristolas, il avait la forme, puis il a eu des vertiges, il n'avançait plus, et ensuite des douleurs dans la cage thoracique. Il ne réfléchit pas longtemps et décide d'abandonner. Je suis déçue pour lui, j'aurais aimé qu'il prenne du plaisir à faire son 100km sur les beaux sentiers, mais je suis d'accord avec lui que si c'est pour subir pendant encore 75km, ça va pas le faire. Dommage. On retourne donc à la voiture et on décide d'aller à Ceillac pour récupérer son sac ravito qu'il avait déposé. On se pose dans notre coin fétiche, au pied du Mélézet pour manger un morceau et pour qu'il se lave dans la rivière. Il décide de faire un peu d'accordéon pour se consoler et se place sur le parcours pour encourager les coureurs. On y reste une bonne heure au son de "La chenille" avec quelques fausses notes, et Camille qui fait le pectacle (elle lève les bras en l'air). C'est bon enfant, ça fait du bien et j'espère que ça le console un peu.

 

A 15h, on décide de quitter le Queyras pour avancer un peu la route pour rentrer chez nous. On décide de passer par le col du Lautaret et on s'y arrête pour la nuit. On pose la voiture sur le grand parking (bien rempli avec beaucoup de camping-car) et on se balade au point de vue sur la Meije et dans les petites boutiques du col. On mange un bout, Camille va faire un petit tour de vélo avec Brice et on monte se coucher.

Certaines personnes ont aucun savoir vivre, certes on est pas dans un camping, mais vu le nombre de camping car au m2, il faut un peu de respect. Une famille n'a fait que rigoler/parler fort jusqu'à 22h-23h. Grrr. De mon coté, insomnie, je suis quasi à la fin de mon bouquin et je crois que ma tête ne voulait pas dormir avant de l'avoir fini. Du coup je m'endors à 00h30 passé. Et le réveil sonne à 4h30, pour faire un maximum de route pendant que Camille finit sa nuit. Je prends le volant et on roule jusqu'à 7h avant de faire une pause petit-dej sur l'aire de la Ripaille. On arrive à Bernex à 9h, juste après un petit vomito de madame Camille pour clore les vacances comme il faut. Le reste de la journée a été rangement et ménage !

Pour finir, une petite carte itinéraire de notre petite semaine au Queyras. L'itinéraire est pas fou mais comme on devait redescendre à Guillestre pour le dossard puis remonter à Abriès pour la course, on a fait quelques aller-retour. Les nombres sont les endroits où on a dormi (en rose en "sauvage", en bleu en camping et en vert en refuge). Les tracés verts sont mes balades en rando-trail et les jaunes, nos excursions avec Camille. 

En tout cas, cette petite semaine de vacances fait du bien, même si les deux premiers jours ont été un peu tendu avec des nuits difficiles pour Camille, ça s'est arrangé. L'alternance camping-sauvage et camping officiel est un bon compromis, et je me dis qu'on optera également quelques fois pour un hotel ou un airBnB pendant notre mois de vadrouille à la fin de l'été, pour un peu plus de confort. 

Le Queyras est vraiment une belle région, ça ne m'aurait pas déranger de rester 1 semaine de plus pour arpenter les petits chemins. Et un petit quelque chose me dit que je craquerai surement pour y retourner pour admirer en automne les mélèzes dorés !