11 Septembre 2022 - Wildstrubel

Comment s’inscrire sur un trail en 3 jours…

Notre copain Eddy a pour objectif l’UTMB en 2023. L’UTMB, cette course qui fait tant rêver, LA référence du trail (avec la diagonale des Fous). Mais quelle galère pour pouvoir y participer. Obtenir des points, un tirage au sort et encore faut-il que la course ne soit pas annulée ! 

Bref, il lui manque encore un point pour se qualifier, il décide de s’inscrire sur une course à Crans-Montana, le Wildstrubel (Malheur, cette cours avait échappé à mon radar de course !). Il chauffe Brice pour qu’il la fasse, pour qu’ils fassent l’UTMB en 2023 ensemble. STOP STOP STOP là. Tout doux bijou, comme on dit. En 2023, on se prend un mois sabbatique en septembre avec Camille et Brice. Hors de question que pendant ce mois, Brice soit au mieux en récup’ d’un UTMB, au pire, blessé de l’UTMB. En plus, il sera tellement focus sur l’UTMB qu’il s’investira pas dans nos vacances. Non non, hors de question. L’UTMB en 2024, si il veut mais en 2023, place à notre mois à nous 3 !

Du coup, au final, c’est moi qui me chauffe à participer à celle là. J’avais repéré le trail des Patrouilleurs et celui des Dents du midi, mais ils sont le samedi, alors c’est plus compliqué à gérer la logistique pour la garde de Camille. 

Alors je regarde le parcours : 25km, 1150m+, ça semble roulant, comme j’aime, c’est dans le Valais, comme j’aime. Sponsorisé UTMB, j’aime moins mais au moins l’organisation est au top du top. Allé je me lance et j’arrive même à convaincre Brice de m’accompagner avec Camille. Youpi !

Bon par contre niveau tarif, ça fait cher au kilmomètre. Ca va que mon dernier trail remonte à juillet et que j’ai pas forcément de budget trail limité, mais 65CHF pour courir 25km, outch !

Le départ est à 10h, c’est cool, ça permet de se lever vers 6h, de partir vers 7h, d’arriver à Loëche les bains vers 9h. Le temps de se garer, retirer mon dossard, la jolie casquette cadeau. On patiente un peu dans la gare routière qui sert de retrait de dossard, je m’échauffe un peu. Le soleil arrive (c’est pas trop tot). Camille est trop belle avec sa petite polaire Patagonia que son papa lui a acheté. Un dernier bisou et je m’insère dans le sas de départ. C’est parti !

Mince, je sais que j’ai pas une super forme ces derniers temps, mais j’aurais du me mettre quand même un peu plus devant, car ça n’avance pas ! Je galère sur le 1er kilomètre pour retrouver des gens qui avancent à peu près à mon rythme. Ouf. Donc on fait un petit tour dans la ville avant de sortir sur les jolis sentiers. Les jambes sont relativement bonnes pour le moment, le soleil est présent, les chemins sont sympas, je kiffe.

Les 6 premiers kilomètres se passent bien, c’est très roulant, souvent en faux-plat montant, pour atteindre l’alpage de Larschi. Viens ensuite le 1er mur qui surplombe la falaise, et on alterne entre sentiers roulants et jolis petits coups de cul. Et là, pfffou. Mes jambes ne répondent plus. Allo la terre ! Non rien. Elles ne veulent pas avancer en montée. Dommage. J'y croyais pourtant. Je continue quand même en leur disant des mots doux, des menaces, et j’arrive quand même au bout des montées, mais dans le dur. Je me fais même doubler, par 5-6 gonzesses dans les montées pour atteindre le sommet de la course au 11ème kilomètre, à l’alpage de Varen, au pied du Tschajetuhorn, Trubelstock et Nuseyhorn (d’après map.schweizmobil.ch mais ça se trouve, c'est pas du tout ces sommets).

Coté paysages, c’est magnifique, je ne connais pas trop les montagnes aux alentours, mais en se retournant vers Leukerbad (vrai nom de Loëche les bains), on voit une belle montagne (Balmhorn ?). Puis si on regarde de l’autre coté de la vallée du Rhône, se dessinent les beaux sommets valaisans (ça ne rend rien en photo, trop loin, mais c’est vraiment sympa en vrai). 

 

 

 

 

Il y a un ravito au sommet, mais je décide de ne pas m’arrêter pour peut-être redoubler les gonzesses qui m’ont eu dans la montée. Et pour 25km, en général, je ne m’arrête pas. (Même si les gâteaux au chocolat me faisaient de l’oeil). Je fonce et attaque la descente. Un peu pentue et légèrement technique au départ, mais sympathique. Je suis les mecs autour de moi, double même une petite asiatique qui n’est pas à l’aise dans la descente et tiens mon rythme. Pas trop élevé, car le ventre me fait rappeler que les points de coté ne sont pas loin, mais tout en suivant les mecs. Je profite !

Vers le 15ème kilomètre, on atteint le bisse du Tsittoret. Olala, c’est trop joli ces bisses, et tellement agréable à courir. Quand les jambes répondent présentes, malheureusement. Un joli faux-plat descendant, tout doux au bord du bisse (petit cours d’eau). C’est magnifique, je kiffe malgré les sensations moyennes. Bon il y a pire car j’arrive quand même à rattraper et doubler des gens, sans me faire doubler. Mais je n’arrive pas à dépasser les 11km/h alors que c’est le moment de dérouler et profiter. Dommage. J’en viens même à me dire que ça va être long si c’est encore 10km comme ça, je ne sais pas si mes jambes tiendront le coup. 

 

Mais on quitte le bisse vers le 19ème kilomètre pour retourner sur des chemins plus traditionnels, avec parfois des petites montées, des petites descentes, ça casse un peu la monotonie du bisse, ouf. Mais mon corps commence à vraiment en baver. J’ai l’impression d’avoir courir 40km alors qu’on a à peine dépasser les 20. C’est dur. Je sers les dents, et continue mon effort pour les derniers petits coups de cul avant de redescendre sur Crans-Montana, faire le tour du joli petit lac, voir Camille dans les bras de Brice, et franchir la ligne d’arrivée en 3h09. J’avais pour objectif, 3h, c’est raté, mais tant pis. Je me classe 24ème femme, oulala, ça faisait longtemps que je n’avais pas été si loin dans le classement, mais il faut dire qu’il y avait un certain niveau d’après Brice. (On se console comme on peut). 

Notre copain Eddy a eu un peu les mêmes sensations que moi, et n’a pas brillé non plus. Une prochaine fois !

On se balade rapidement sur l’aire d’arrivée, mais je suis épuisée, j’ai besoin de me reposer alors on décide de rentrer direct à Bernex, mais quand même avec l’envie de revenir dans ce joli coin du Valais !

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