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Récit de mes trails
21 mars 2020

Tizi N' Trail 2019 - 2ème étape - de Aouzar à Imsker

Samedi 23 Mars 2019

Une des leçons que je tirerai de ce Tizi N'Trail 2019, c'est qu'il faut toujours se tenir prête et avoir rangé ses affaires avant d'aller dormir quand tu es en bivouac. Parce que nos tentes typiques marocaines 4 étoiles, elles sont bien jolies, mais face aux éléments, c'est pas si solide que ça ! On dort sereinement jusqu'à 3h30. La tempête arrive, le vent se lève, de plus en plus fort. Il s'engouffre sous la tente et fait voler les pans. Ca souffle de plus en plus, les poteaux ne tiennent plus comme il faut. On dort d'un oeil, en se disant que ça va se calmer au bout d'un moment, mais ça se calme pas. Maman est sur une extrémité de la tente, le vent s'engouffre, il y a du sable partout. On range plus ou moins efficacement les affaires et à 5h du matin, ils nous envoient dans l'école du village, à l'abri. On se pose à l'abri du vent, on attend. On dort comme on peut. Heureusement, il ne fait pas froid. On nous installe dans une salle de classe, on peut redormir quelques minutes, voir une heure. A 7h, ils servent le petit déjeuner : des crêpes, des petits pains avec de la confiture et du miel. Puis on se prépare. Le vent souffle encore très fort, mais ça va encore et ça va se calmer apparemment. Le départ est un peu retardé avec toutes ces péripéties mais on finit par se diriger tranquillement vers le petit pont, et le départ est lancé un peu après 8h. 

Après la tempête Après la tempête

Le petit déjeuner est servi !

La fin de la nuit fut difficile Soyez sage dans l'école !

Finir la nuit dans les salles de classe, ce n'est pas le plus reposant ! 

Les belles couleurs du début du jour

Le calme après la tempête

C'est parti le départ est donné. Je repère Fiametta, qui est déja devant. Je pense que cette année, c'est foutu pour la 1ère place, j'ai trouvé plus forte et plus jeune que moi. Ca commence avec une petite montée suivi d'un faux plat de 3-4km avec le vent dans le dos, ouf. J'enlève rapidement le kway et reste aux cotés de l'écossaise Lucja et le couple de belge. Puis je me détache un peu d'eux en gardant mon rythme acceptable. C'est pas le tout de se cramer dès le début, l'étape va être longue : 25km avec 1250m+. En plus, avec l'étape d'hier et la nuit un peu perturbée, on est pas dans l'état le plus frais existant. 

En route vers la deuxième étape deuxième étape, c'est parti

Longue ligne droite, vent dans le dos 

Longue ligne droite vers l'Atlas

Après Taourzate, on attaque la première bosse. Ca monte quand même pas mal, je marche et rattrape Julien. On papote un peu et on monte ensemble. Les paysages sont magnifiques dans les vallées, on prend des photos, je fais le singe sur un joli arbre, qui réveille ma douleur au pectoral, bravo. On rattrape aussi Rachid (qui est parti trop vite, Rachid part toujours trop vite !) et on arrive dans un magnifique petit village. On prend pas mal de photos, on s'amuse, le cadre est vraiment beau. On traverse ce village et le chemin poursuit en falaise d'un joli plateau. Je crois que c'est l'endroit coup de coeur de mon Tizi N'Trail 2019. C'est magnifique. On voit le chemin qui serpente le long de la falaise, avec les coureurs devant au loin : j'aperçois Fiametta, mais elle est quand même loin devant, et derrière, ça se rapproche dangereusement, parce qu'à force de trainer et m'amuser à prendre des photos, la blonde n'est plus très loin derrière, elle ne lachera rien cette année. En tout cas, elle a vachement progressé depuis l'an dernier. 

belle vue sur la vallée

Terrain technique avec Julien et Rachid Lou petit singe

En mode je kiffe la life

 Avec Rachid Julien et Rachid, mes compagnons du moment

Magnifique village Dans les ruelles d'Agdour

Avec Rachid au village

On longe les crêtes

On rejoint finalement un deuxième village (Agdour, je crois) au bout d'une dizaine de kilomètres, 500m+ et 1h15 de course. Un ravito nous attend. Cool, ça va faire du bien. Je remplis mon petit pot à yaourt avec des fruits secs pour ne pas perdre de temps et je poursuis ma route avec Julien. Une longue ligne droite sur une piste blanche nous attend. On croise une jolie petite fille sur un âne et on quitte le village. La ligne droite est en faux-plat montant en plus, avec un petit vent de face. Ouch, ça pique. Julien me distance, j'ai l'impression de ne plus avancer. Je profite du paysage et essaie de garder mon rythme. C'est la campagne, les gens travaillent dans les cultures et les chemins sont bordés de coquelicots. La longue ligne droite de 3km est enfin finie, on rebascule de l'autre coté de la vallée. Je suis seule alors je suis obligé de faire attention au chemin, à bien repérer les petits points roses pour ne pas m'égarer. On coupe une piste par des petits singles caillouteux et on finit par poursuivre sur la piste, en descente cette fois. Ca passe mieux en descente, ça fait du bien, je garde une bonne allure tout en pensant à bien souffler pour ne pas me faire avoir par un point de coté ou un mal de ventre apparaissant. La piste est bordée par de jolis pins, c'est un cadre très agréable. Après quelques kilomètres, elle nous mène à une nouvelle ville : Asni, au bout de 17km, 2h.

Coucou les ânes

Petite fille sur son âne 

La longue ligne droite de piste joli champs de coquelicots

On continue de descendre sur la piste Redescente sur Asni

On traverse la route et on reprend des petits chemins pour remonter de l'autre coté. Je rattrape un marocain qui est un peu dans le mal et lui donne la moitié de mes barres puis continue ma route. Ca remonte un peu, un joli coup de cul de 150m en moins d'un kilomètre, puis ça vallonne dans la pampa marocaine, parfois en dévers, ça commence à bien me fatiguer tout ça. Je peine un peu et n'avance plus très vite. On retrouve un genre de piste, plus agréable quand on est un peu dans le dur puis de nouveaux des petits chemins. On traverse à nouveau une route au 22ème kilomètre. Mon ventre commence à être un peu douloureux. J'ai des goulouks, la suite de l'étape ne sera pas une partie de plaisir. Heureusement, il ne reste plus que 3-4km environ. On redescend dans un ouèd, toujours un peu galère à courir dans cette rivière sèche. 23km. Puis on remonte sur un coté, sur des petits chemins vallonnés. Je compte les mètres, je suis cuite. On poursuit encore sur une piste, et j'aperçois le campement au loin. Ouf, on y est. Une dernière belle bosse pour rejoindre le camp et je franchis la ligne après 25km, 1300m+ en 3h10 de course. Toujours étrange ces temps de course, le temps passe vraiment d'une manière étrange lorsqu'on court. Seulement 3h d'écoulées, mais j'ai tellement de souvenirs et j'ai l'impression d'avoir vécu tellement de choses que, niveau ressenti, je dirais que cette étape a duré une journée entière. Mais en fait non ! 

Dernière partie avec Imsker Arrivée de Maman à Imsker

Belle vue sur la vallée d'Imsker

Je souffle un peu, cette étape m'a éprouvée. Je mange les chips et papote avec Fiametta avant de me rhabiller chaudement, parce que le soleil est caché et il ne fait pas bien chaud après l'effort. Les douches ne sont pas encore prêtes. Je mange une soupe de semoule et attends Maman, qui arrive après 4h20 de course. On papote un peu, on se prend une douche et je m'huile les jambes pour la récup'. Je range un peu tout mon bordel et on va se balader dans les environs avec quelques autres filles. On débrief de l'étape. Puis c'est l'heure du chi-qong/taï-chi avec Randy. Les enfants du village nous ont rejoint au camp et nous imitent. On rigole bien. Les organisateurs leur offrent les dons des affaires recueillies. Les enfants chantent. C'est simple mais c'est sympa.

Avant d'attaquer les choses sérieuses, c'est l'heure du briefing. L'organisation a quand même vraiment bien géré leur affaire avec la nuit qu'on vient de passer, ils ont réussi à tout rapatrier au deuxième camp assez rapidement. Tout le monde est un peu fatiguée mais on devrait pouvoir se reposer et passer une nuit normale, disent-ils... Il est possible qu'une petite pluie survienne mais apparement, on devrait y échapper. Briefing terminé, 150 morfalles se jettent sur le buffet : au menu du soir : couscous ! C'est la cohue, faut dire qu'il est vraiment délicieux avec les petits oignons et les pois chiches, on se régale.

Un bol de soupe à l'arrivée Dons aux écoles

C'est l'heure du taï-chi C'est l'heure du taï-chi

Le bon, le vrai couscous ! Deuxième nuit en tente

Tout le monde va se coucher relativement tôt, avec les imprévus de la nuit dernière et l'étape du jour, la fatigue se fait sentir. On ne fait pas deux fois la même erreur avec Maman, on ne sait jamais. On range l'essentiel de nos affaires dans le sac et je garde les affaires de pluie proche, on est jamais trop prudent...

Garmin : https://connect.garmin.com/modern/activity/3488505217

Relive : https://www.relive.cc/view/2234649991

parcours_etape2 topo_etape2

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