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Récit de mes trails
9 juillet 2020

Tête de Bostan - 5 ans après

La tête de Bostan... C'est une des premières balades que j'ai faite quand j'ai commencé à explorer la Haute-Savoie en mode rando-footing. C'était en novembre 2015 et j'avais vraiment trouvé cette balade magnifique, imprégnée d'une aura spéciale, en mode quasi seule au monde avec de belles couleurs d'automne.

Et je n'y suis jamais retourné depuis, même si on était pas passé loin la dernière fois où on a fait le tour des Dents Blanches cet été. Cette fois, c'est en juillet, les couleurs automnales ne seront pas présentes mais j'espère voir quelques jolies fleurs d'été. Au lieu de partir de Samoëns comme il est indiqué dans beaucoup de topo de rando, on décide de partir du lac des Mines d'Or après Morzine. En planifiant l'itinéraire sur ViewRanger, il y a moyen de faire un tour d'environ 18km-1200m+ avec une possibilité de rallonger par le col de Cou si l'envie nous prend. On avait envie de faire une sortie un peu plus originale que Bernex-Mémise-Oche ou Hermones-Forchat, sans pour autant que ça prenne toute la journée car on a aussi des choses à régler en ville.

9h pétante au lac des Mines d'Or, on est parti et on redescend par les chemins en sous-bois pour rejoindre un autre parking dont je n'ai pas retenu le nom. On suit la direction du col et du refuge de la Golèse, ça monte sur la piste blanche, j'alterne trot et marche (bon ok, plutot marche rapide car dès que je trotte, je m'essouffle) et Brice est en mode "Labrador", il part devant à son rythme de course et redescends me chercher. On atteint le refuge de la Golèse après 45min d'effort et un peu plus de 4km. Il est toujours aussi beau ce refuge, mais je ne fais pas trop de photos car j'ai le soleil en pleine poire. En plus, les taons s'invitent à la fête et ne se dérangent pas pour nous piquer dès qu'on s'arrête. On poursuit donc notre route en croisant un groupe de randonneur dont un qui dit : "Je peux venir avec vous?" je lui réponds que oui, mais il a une excuse : "Je n'ai pas les bonnes chaussures". Lacheur !

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On continue jusqu'à une bifurcation où on peut monter à gauche, le chemin le plus direct pour aller à la tête de Bostan, mais qui monte assez sec non stop, et très frustrant car on ne voit pas le bout dès le début (comme je l'expliquais dans mon article de 2015) : on voit la montée à faire, et une fois sur la butte, on s'aperçoit qu'il y a une autre butte, etc... Assez frustrant et fatiguant. A la place, on prend à droite, un petit sentier qui redescend un peu, avant de remonter en douceur jusqu'au refuge de Bostan, puis qui remonte au fur et à mesure au col de Bostan, entrecoupé de petites portions de replat assez agréable pour souffler ou relancer un peu. Brice continue ses aller-retours, mais au final, il n'y a pas une énorme distance entre nous, je crois que je monte à un rythme pas si mauvais. Je suis contente, après des semaines de jambes lourdes et de sensations pourries à la suite du confinement, je commence à retrouver de bonnes sensations, ça fait plaisir. On atteint finalement le col, puis la Tête de Bostan au bout de 2h et quasiment 10km, avec tout le dénivelé du jour : 1200m. On admire le paysage, les Dents Blanches et le Mont Blanc derrière, c'est beau même si j'ai quand même une préférence pour les paysages automnales.

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Il fait super chaud aujourd'hui, mais là haut, il y a un petit air, alors avec toute la transpiration qu'on a produit, ça rafraichit tout ça. On redescend par le chemin le plus direct en direction du refuge de la Golèse. On croise beaucoup d'enfants, je pense qu'une colo était en balade. Je prends garde dans la descente, elle est exactement comme celles que je redoute : des mottes de terres un peu partout, le meilleur endroit pour se faire une cheville ou pour tomber. Je suis contente, j'atteins finalement le refuge sans tomber, la balade touche à sa fin et je me languis de cette dernière descente tranquille sur la piste où on va pouvoir un peu dérouler sans faire trop attention.

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Manque de pot, c'est toujours là qu'il faudrait faire attention. Un bonjour à une randonneuse et PAF, la cheville droite se fait la malle. Ca tord bien, j'ai même une sensation de craquement, la douleur ne tarde pas. Aïe. Je m'effondre et m'allonge quelques secondes pour reprendre mes esprits. J'ai mal au ventre d'un coup, ça m'a sonné ce choc. Je suis dégoutée et exaspérée. Ce n'est pas tant la douleur, parce qu'elle est acceptable, mais c'est de l'exaspération, toujours devoir faire attention, et dès que je relache cette attention, mon corps me lache. Ces derniers temps, je n'ai plus vraiment confiance en lui. A peine la confiance revient qu'elle repart. J'enrage intérieurement. Brice est au petit soin et m'aide à marcher au début, puis il file devant pour aller chercher la voiture et me retrouver au petit parking avant de remonter au lac des Mines d'Or. Je descends mon 1,5km en solo, en pleurant de haine, en sachant que je vais gacher nos vacances la semaine prochaine (adieu le Mercantour et le petit trip de 3 jours en randonnée), en sachant que je vais douiller quand ça va refroidir, en sachant qu'il va falloir faire encore une pause dans les randos et footings ces prochains jours/semaines. J'arrive enfin au parking et on se pose un petit quart d'heure au bord de la rivière pour mettre les pieds dedans et stopper un peu l'inflammation. La cheville a déja bien gonflé, un bel oeuf. C'est pas la même qu'à Chamonix le mois dernier, je sais que là, ça va être compliqué pendant plusieurs jours. 

Voilà, et pourtant la journée commençait bien...

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