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Récit de mes trails
26 mars 2020

Hiver 2020 - La saison des Cross avec Evian Off Course

L’aventure commence fin septembre quand je décide de m’inscrire au club d’Evian Off Course, le club de Brice. Je cours depuis longtemps, ça fait maintenant 10 ans que je m'étais licenciée au club de la SCO Sainte-Maguerite à Marseille, et j'avais passé une belle année autant socialement que sportivement avec tous les copains du club, à tourner sur les sentiers de Luminy, à participer aux Cross et à préparer les Interclubs (pour éviter la marche, j'étais même engagée sur le 400m). Mais depuis 2011, je courrais seule, sans ressentir le besoin de m’inscrire à nouveau dans un club, avec ses contraintes d’horaires et ses entrainements à tourner en mode hamster autour d’une piste. Mon élément maintenant, c'est la nature. Mais cette année, j’ai envie de progresser, de gagner un peu de vitesse, et de me socialibiser un peu. Je connais un peu Anaïs (Boucansaud) et Hélène (Darragon) à force de les cottoyer dans la région et elles sont dans ce club, j’y vois un bon moyen de me motiver pour progresser et partager de bons moments avec ces gonzesses qui sont autant sympas que fortes.
Dès mon retour du Québec, j’essaie un entrainement et je signe. Je fais 2-3 entrainements avec le groupe de Pedro et Eric, plutôt orienté demi-fond, semi-marathon, course nature, trail. Mais lors d’un entrainement sur piste, Pascal Crouvizier, l’entraineur, me propose de participer aux cross. Hélène m’en avait parlé, je sais qu’Anaïs y participe aussi tous les ans. L’idée sera de former une équipe, avec trois autres nouvelles au club : Mazarine, Audrey et Véro.
Alors je m’embarque dans l’histoire, suis les entrainements avec le groupe prépa-cross, ça déconne pas. J’en chie (quasi littéralement) sur la piste. Certains entrainements sont jouissifs, le fait de réussir à être dans les temps, de tout donner, c’est vraiment agréable. D’octobre à décembre, on enchaine les séances concoctés avec minutie par Pascal qui nous donne chaque semaine le programme écrit à la main sur une petite feuille.

Mais qu'est-ce que je fous là ! Pendant le test VMA, ça commence à être dur

Quand ça devient trop dur, il suffit de fermer les yeux Course à pied, un sport solo ?

Concentration

Plan à la Pascal

Fin décembre, j’étais inscrite au Cross des glaisins, mais je chope une crève qui me cloue au lit. La trêve des vacances d’hiver passe et les entrainements reprennent. Les jambes sont moins fraiches qu’en 2019. Je galère à être dans les temps et quasiment à chaque sortie, je suis lourde. Mentalement c’est dur. Ca ne me dérange pas d’être une des moins fortes du groupe, mais c’est frustrant de ne pas avoir la pêche, de se sentir lourde dans son corps. Heureusement, Vivi et Odile ont un peu le même niveau que moi et on se motive lors des entrainements. Eric nous sert de lièvre aussi parfois. Mazarine est toujours devant, mais on essaie parfois de rattraper l’écart. La course à pied est un sport individuel, mais en club, il y a un vrai esprit d’équipe. Merci à vous !

Le plaisir de courir sous la pluie Le plaisir de courir sous la pluie

A l'écoute du coach

19 janvier 2020 : Cross bi-départemental à Saint-Férréol (73-74)

La première compétition officielle arrive vite. Dès le 19 janvier. Manque de pot, j’ai le mariage de mon cousin Anthony la veille. C’est pas le mieux pour attaquer cette saison de cross mais je n’ai pas envie de sacrifier la vie familiale. Le repas tartiflette et gâteau de mariage, le coucher à 00h, ça ne jouera pas en ma faveur. La motivation n’est pas vraiment au rendez-vous mais le fait d’y aller en groupe, ça motive. On prend le bus magique de Patnail, un ami de Brice et Hélène, Anaïs et moi. On papote tout le long de la route pour aller à Saint-Ferréol. On a de la chance, il fait grand beau. On arrive vers 12h, on est large pour encourager les courses des jeunes, manger un petit bout, reconnaitre le parcours, s’échauffer, monter les pointes sur les baskets qu’Odile m’a prêté, faire quelques gammes. Le stress monte un peu, ça fait tellement longtemps que je n’ai pas fait de cross. J’ai peur d’être à la rue. Le terrain est un peu gras à certains virages, il y a quelques petites bosses mais rien de comparable à un trail. C’est ça le problème, j’ai tellement l’habitude des trails plutôt longs, je n’ai plus l’habitude d’aller “vite” en course. On verra bien. On se motive, on fait une petite photo et PAN, le départ est donné au coup de pistolet. J’essaie de suivre Maza, mais elle part un peu vite pour moi. Je préfère partir raisonnablement et rattraper mon retard ensuite plutôt que me cramer dès le début. On sort de la petite boucle de départ, ça va, je suis pas tant à la rue finalement. Une moyenne boucle, ça va, je souris, comme souvent quand je cours. Toutes mes pensées s’échappent et je prends du plaisir à courir. Les gens nous encouragent tout le long du parcours, ça booste. Deuxième boucle, je rattrape un peu Maza et elle s’arrête juste avant que je la double. Mentalement elle n’y est pas, tu m’étonnes, son chéri est parti hier pour 4 mois en Guyane. Elle se reprendra dans 15 jours, je compte sur elle et son mental d'acier. Je continue ma moyenne boucle, aperçoit Manon (Baverel de l'AC Evian, une autre copine de Brice) devant, mais je n’arrive pas à la recoller. Je recolle quand même d’autres participantes dont Edmée Lachat, ça devait pas être son jour non plus, parce que je doute pas qu’elle est devenu meilleure que moi. Je me rappelle il y a 4 ans quand j’avais couru quasi côte à côte avec elle à la course des Hermones, en papotant avec David, son coach qui la boostait. Elle a bien progressé depuis, et c’est une belle gonzesse ! 2ème boucle, bouclée, ça commence à être dur mais je pense que c’est normal. On attaque la 3ème et dernière grande boucle. La fin derrière le cimetière quand personne n’encourage est dur. Je garde l’allure, Pascal nous dit de relancer, toujours un peu tôt à mon goût, dernière bosse et je franchis la ligne d’arrivée en 30'20", à la 46ème place. Au final, je m’en sors pas si mal pour un lendemain de mariage.

Belle brochette de folles !

Tout commence ici ! pffiou, c'est dur Petite bosse qui pique Une certaine lourdeur dans cette démarche

Ah oui, j’ai oublié de préciser, une équipe de cross se constitue de 6 filles mais ne sont pris en compte que les 4 meilleurs temps. Autant vous dire que ma performance n’est pas indispensable puisque je serai toujours 5 ou 6ème de l’équipe. Mais on dira que j’ai mon utilité dans l’équipe pour divertir et déstresser celles qui performent. Et pour leur fournir les crêpes d’après course !
Au final, Hélène, pour son premier cross, est parti tellement comme une bombe qu’elle a craqué mais est quand même arrivée 11ème. Anaïs a bien géré son effort et arrive 4ème, waouh. Audrey suit à la 16ème place et Véro complète l’équipe à la 35ème place. Comme dit Pascal, une place est un point ! Il faut tout donner en cross, une place peut jouer pour la qualification. Pour aujourd’hui, la place de l’équipe n’est pas qualificative mais on arrive 3ème équipe femme, bravo, tout le monde est content, la joie est communicative !

Bravo les filles !

lien garmin : https://connect.garmin.com/modern/activity/4455061118

Résultats : bi_departementaux_cross_73_74_2020

RDV dans 15 jours pour la prochaine étape au cross de Pontcharra, où en plus des départements de Savoie et Haute-Savoie s’ajoutera le département de l’Isère. Le mardi c’est entrainement “récup”, le jeudi, une bonne grosse séance, le dimanche, un entrainement spécifique cross au bois de ville, et la semaine d’après est un peu plus light pour être frais le dimanche. En plus je fais une rechute de crève en début de semaine, aucune force, barbouillée, ça promet !

 

Dimanche 02 Février: Cross de Pontcharra (38, 73, 74)


Notre course est à 14h40. Le club a prévu un bus pour y aller, mais pour être à l'heure pour les courses des jeunes, il part à 7h. Ooh, Pontcharra, c'est qu'à 2h de Thonon, alors on décide de faire un peu nos sauvages, de zapper le bus et de faire un petit covoit’. Pouvoir dormir un peu, ne pas se speeder le matin et partir à 11h, c'est pas mal non plus. Le break de Maza est blindée avec Hélène, Anaïs, Audrey et moi. On papote tout le long, on fait vraiment une bonne équipe. Chacune est différente, chacune a son petit caractère, ses défauts, ses qualités. Par contre, aujourd'hui, c’est la fête à la grenouille, il pleut dès le matin et il ne s’arrêtera pas de pleuvoir toute la journée. De la pluie, de la boue, des conditions digne d'un vrai cross !
On arrive vers 12h30, on reprend la petite routine, repérage du parcours, chausser les pointes de 12mm, s’échauffer, faire les gammes, bien serrer les baskets pour ne pas la perdre dans la boue, trouver un petit coin nature pour un besoin de dernière minute, s’aligner sur la ligne de départ. Plus on avance dans la compétition, plus j’ai peur d’être à la rue. Je croise Pascal et il me dit “Fais toi plaisir !”. C’est vrai que je ne joue rien moi, alors autant kiffer.
14h40, coup de pistolet et c’est parti ! Au programme, 3 grandes boucles : gérer sur la première, maintenir sur la seconde et tenir ou accélérer sur la dernière. Je suis assez satisfaite de ma gestion. Maza part encore un peu trop vite pour moi et je ne peux pas la garder en ligne de mire pour me motiver. Par contre je repère la fille des foulées chablaisiennes et Manon devant. Je ne les lâche pas de vue, j’ai une revanche à prendre sur Manon. Et je me sens plutôt bien aujourd’hui. On piétine dans la boue, je suis dans mon élément. Il y a un peu plus de petits coups de cul, j’accélère dedans, relance ensuite. Je rattrape Manon et récupère même Véro. C’était pas son jour non plus à elle, d’habitude, elle est toujours plus loin. Mais c’est bien, on se motive bien toutes les deux, c’est ça l’équipe. La fin de la boucle est délicat, très boueuse, compliquée à courir, surtout sur la dernière boucle. Mais quel plaisir de franchir la ligne d’arrivée en 35'49", avec la sensation de l’effort accompli, à la 39ème place.

Départ sous la pluie à Pontcharra De bonnes sensations à Pontcharra, dans la boue

Les filles ont fait fort : Hélène (9ème en 31'06"), Anaïs (12ème en 31'42"), Audrey (22ème en 33'52") qui sortait d’une gastro a limité la casse et Mazarine (33ème en 35'11"). Grâce à elles, on est qualifié pour les demi-finales à Valence, dans 2 semaines. Je ris jaune. D’un côté, je suis contente parce que l’aventure en équipe continue. D’un autre, le trail blanc de l’Ubaye m’attend le même week-end, et j’ai pas tellement envie de “gaspiller” un week-end entier (le samedi en repos, le dimanche : transport et course) pour un cross de 8km sur lequel je suis une brelle ! Mais un engagement c'est un engagement, et c'est vrai qu'un 8km en cross me fait moins rêver qu'une belle balade blanche dans l'Ubaye, mais j'ai choisi les cross cette année, alors je continuerai jusqu'au bout. Et bon, l'ambiance quoi... C'est quand même quelque chose de magique cette ambiance cross.

l'état du parcours à Pontcharra Les mecs à Pontcharra

Lien garmin : https://connect.garmin.com/modern/activity/4507247662

Résultats : https://bases.athle.fr/asp.net/liste.aspx?frmbase=resultats&frmmode=1&frmespace=0&frmcompetition=238845

 

 Dimanche 16 Février : Cross de Valence (dernière étape avant les France)

Deux semaines qui passent encore vite, l'hiver est là mais c'est pas transcendant, les températures sont clémentes, et la neige peu présente. Avec Anaïs, on se fait une petite montée en ski à Hirmentaz mais c'est un peu déprimant de voir autant de verdure autour quand tu es sur les skis. Le week-end suivant, il y avait encore un entrainement spécifique cross au bois de ville le dimanche, mais je l'esquive et profite de l'invitation de mon collègue Robin pour aller skier sur les pentes valaisannes, du côté de Grimentz (et manger de la fondue par la même occasion). La semaine qui suit passe à toute vitesse, avec le taf, quelques footings, un peu de home trainer, une sortie au chateau d'Allinges et le week-end arrive. La pression monte, ma question étant toujours la même : j'espère que je serai pas dernière cette fois çi ! 

Et cette fois c'est direction Valence. Ca fait un peu loin pour faire du covoiturage alors on décide de prendre le bus avec tous les autres. Bah oui parce qu'il y a notre équipe de gonzesses, mais il y a aussi l'équipe des mecs, et tous les petits jeunes très prometteurs qui se sont qualifiés. On ajoute à ça les coachs, les accompagnants et le bus est quasi plein. Le truc un peu moins cool, c'est les horaires. Départ à 5h30 le dimanche matin. Youpi ! Je peux vous dire que ça pionçait sévère jusqu'à 7-8h, heure à laquelle Margot lance un alerte générale, il faut une pause pipi ! (d'ailleurs, pour une fois que c'est pas moi...). On fait un petit stop à une station essence et c'est reparti pour 2h de route avec en fond sonore le fameux film du bus : le dessin animé des Minions. J'ai pas tant envie de regarder, plutot envie de siester avec ma musique. Heureusement que j'ai mon casque, parce qu'en plus c'est super fort. Bref, on arrive à 10h à Valence, on gare le bus, et on va installer les tentes du club. Les jeunes s'activent un peu parce qu'ils courent bientot, mais nous on a le temps. On se pose un peu dans la tente, parce qu'il fait pas très chaud et il y a quand même un petit vent traitre (et dire qu'à Thonon c'est grand soleil). On papote, on mange un petit bout puis on se décide d'aller encourager les jeunes et de repérer le terrain en marchant tranquillement. On a encore le temps, avec Maza, on se pose dans l'herbe, on papote, je me coiffe (ça sera une natte en épi pour aujourd'hui). Ensuite tout s'accélère un peu. Toujours la même routine, on monte les pointes sur les baskets, on s'échauffe, on fait la queue pour aller au toilettes et on finit toujours par faire nos besoins dans la nature un peu plus tard. On tourne, on tourne pour s'échauffer, on fait nos gammes et c'est bientôt l'heure de rentrer dans l'arène. Allé aujourd'hui, je fais pété le débardeur sans tee-shirt en dessus et je remets le même short qu'à Pontcharra.

Fournisseuse officielle de crêpes !

Prêtes !

Sur la ligne de départ avec le coach !

On se regroupe sur le départ, quelques accélérations, la fameuse photo d'avant course et le coup de pistolet retentit. Roh c'est toujours autant stimulant. Une orde de tigresses s'élancent, suivi par quelques phacochères ensuite, je vous laisse imaginer dans quelle catégorie je me classe ! Bref, les filles de l'équipe partent devant et je me retrouve dans un peloton. Ca fait du monde tout ça. A ma place (plutot en fin de peloton), ça joue un peu des coudes, mais c'est pas un combat sanglant, je pense qu'aux premières loges, c'est pas la même. De toute façon, on a quand même plus de 8km à parcourir, donc je me dis que ça sert à rien de partir trop vite pour ma part, même si j'avoue être un peu gênée par le monde dans la première petite boucle. J'ai l'impression d'y aller tranquille sur le premier kilomètre mais je suis finalement restée quasiment à la même allure tout le long de la course, même lorsque j'avais l'impression d'accélérer sur la fin. En tout cas, je prends mon temps, essaie de garder mon petit rythme, de me dégager un peu de la masse, je rattrape des filles pendant toute la course, et ça c'est stimulant. Par contre, au bout d'un kilomètre, je sens des frottements assez désagréables entre mes cuisses. Je tire sur le short mais ça continue. Je décide finalement de faire abstraction de cette gêne, il n'y a pas 36 solutions, je ne vais pas m'arrêter pour courir en culotte non plus. La petite boucle, c'est fait, la moyenne aussi, reste deux grandes. Je me sens encore pas trop mal lors de la première grande boucle, malgré le beau petit coup de cul de fin de boucle. La dernière, c'est plus dur, mais bon c'est la dernière alors faut tenir, essayer d'accélérer (en fait ça accélère pas mais ça permet de garder l'allure), et continuer de rattraper petit à petit les filles devant moi. Le tout sous les encouragements de tous les copains du club et des autres clubs d'ailleurs, merci à David de l'AC Evian pour ses encouragements : "Arrête de sourire et accélère !". Dernier coup de cul de la dernière boucle, Pascal est présent, toujours au bon endroit ! Il titille ma compétitivité en me disant : "Les 3 là devant, elles sont derrière toi en haut de la montée, allé !" Ok Pascal, je tire sur mes bras et donne quasi tout pour cette petite montée, je rattrape, 1, 2, et me mets à coté de la 3ème. Mais la montée est déja finie et le plat refait surface. Il faut relancer, je n'ai plus de jus, la 3ème me sème. J'ai mal au ventre à ce moment et n'arrive plus à donner plus. C'est vraiment dur mais je n'ai pas envie de me faire rattraper par les deux autres alors j'essaie, de relancer, de garder le rythme. On redescend, virage, et dernière ligne droite avant de franchir la ligne d'arrivée, au sprint avec la N°2 de la côte qui, finalement, sera placé devant moi malgré le même chrono. Pffiou, c'était dur ! Je boucle ces 7.67km en 34'31" et me place à la 92ème place sur 172, c'est pas si dégueu, je suis assez contente de moi. Les filles ont encore tout déchiré : Anaïs se place 10ème en 29'18", suivi de près par Hélène, 12ème en 29'36", puis Audrey, 30ème en 31'10". Véronique complète le quatuor qualificatif en 32'56", se placant 65ème et Mazarine arrive 30 secondes après à la 79ème place, en 33'25". Bravo ! 

attaque talon, attention ! Je vole !

Contente d'être là ! On gère l'effort en mode bulldozer, je donne tout

nos deux championnes

Je jette un oeil entre mes cuisses. Aïe. C'est tout rouge et ça picote tout ça. Ca va pas être une partie de plaisir ces prochains jours. On se fait une petite photo souvenir puis on récupère vite les affaires pour se prendre une bonne douche chaude. Pouah, ça picote les cuisses mais ça fait du bien d'être propre et au chaud dans de bons habits. On pique dans mon stock de crêpes post-cross et on ne traine pas parce que les garçons ne vont pas tarder à prendre le départ de la dernière course. Au retour de la douche, on jette un oeil aux résultats et on s'aperçoit qu'on est qualifiées pour les France, par équipe. Gloups. Ahah la même sensation que deux semaines auparavant. Anaïs est tellement émue et heureuse qu'elle en pleure, et rien que pour ça, je ne regrette pas une minute de m'être engagée là dedans. Les années précédentes, elle était quasi toujours toute seule avec quelques autres athlètes. Cette année, c'est 15 athlètes du club qui sont qualifiés pour les France, c'est énorme pour le petit club que l'on est. Il y a vraiment du potentiel. Ca veut dire que dans 3 semaines, c'est tout le week-end qui y passe, RDV à Montauban, près de Toulouse pour participer aux Championnats de France de Cross. Youpi !

déja toute rhabillée alors que je viens d'arriver !

Qualifiées pour les France ! Qualifiées pour les France !

Heureuses

Les mecs sont engagés sur le cross court et leur parcours fait entre 3 et 4km. Le départ est donné, c'est impressionnant. Nos mecs gèrent leur course, Romain, la flèche se fait avoir sur la fin et n'accroche (que) la seconde place, et les autres s'en sortent pas mal, mais ils vont quand même rater la qualification pour les France à quelques places près. La fin de la course des mecs sonne l'heure du retour, c'est reparti pour 4h de bus avec le dessin animé de l'Age de Glace en fond sonore. On papote et on rentre finalement à la maison vers 21h30 après une journée remplie d'émotions. Mes frottements inter-cuisses se sont réveillés au fil des heures, et je serre les dents à chaque pas que je fais pendant quasiment une semaine après. Aïe aïe aïe, je n'oublierai plus jamais mon ami, la crème NOK !

lien garmin : https://connect.garmin.com/modern/activity/4557208557

Résultats : https://bases.athle.fr/asp.net/liste.aspx?frmbase=resultats&frmmode=1&frmespace=0&frmcompetition=238844

l'équipe de mecs à Valence

Au final, comme vous le savez, l'épidémie du coronavirus, le COVID-19 se transforme en pandémie. Le nombre de cas augmente de manière fulgurante, en Chine, en Italie. Les évènements publiques regroupant beaucoup de gens sont annulés au fil des jours, et le Championnat de France de Cross en fait partie. On est déçues, surtout les athlètes qui comptaient faire des performances lors de cette course. Pour ma part, sportivement, ce n'est pas grave si je n'y participe pas, ce n'est pas mon objectif, mais je pense à Anaïs, Hélène, Audrey, Romaim, Johan, Margot et les jeunes qui se sont entrainés dur pour en arriver là. Pour Maza et moi, au départ, on n'avaient pas forcément envie de parcourir la France, de faire 16h de mini-bus pour 8km, mais une fois qu'on s'était mis en tête qu'on y allait, on se réjouissait quand même de passer un bon moment tous ensemble et de gouter à l'ambiance prometteuse d'un Championnat de France de Cross. Mais c'est comme ça, cependant, on a un sentiment un peu partagé quand tu sais qu'ils annulent les France de Cross mais qu'ils maintiennent le salon des Vins ou les élections par exemple. Bref, on ne va pas philosopher sur les décisions administratives, on sait très bien qu'on est pas champion à ce niveau là en France. A la place, on décide de participer au Trail de la Massingienne, Maza sur le 15km, moi sur le 28km. Un joli parcours de trail de printemps, avec autant de boue que sur un vrai cross !

Papillon, souvenirs de Valence !

Souvenir de Valence !

Toutes les photos d'Evian Off Course ici, merci à notre grand photographe Philippe et à tout ceux qui nous ont accompagné et encouragé !

 

Petit bonus, j'ai retrouvé quelques notes dans un fichier de mon ordinateur qui trainait... Des petites pensées écrites un jour...

Quelle est cette force, cette motivation ancrée profondément en nous, qui nous pousse à courir, à planifier, à calculer le temps de passage au bout de 200m de course lorsque tu sais que tu as 4 séries de 500m à faire ? Chaque semaine, Maza et moi, on attend avec hâte que Pascal nous donne son petit papier avec les séances de la semaine d’après, tout en sachant qu’on va trouver ces séances “mortelles”, “intenables”, mais que probablement on va réussir, de justesse.
Bonne question… Courir autour d’une piste rouge, toujours dans le même sens : sens anti-horaire à l’échauffement, sens horaire pendant la séance ! Ca crée un tel sentiment de satisfaction de l’effort accompli qu’on y retourne encore et encore. Même si c’est de plus en plus dur, au fil des semaines, en cumulant la fatigue, des entrainements mais aussi de la vie quotidienne. Jusqu’au moment où, la tête ou le corps craque. Burn out de l’entrainement, blessure ou maladie. Le break s’impose. Avant d’y retourner l’an d’après en espérant une infime progression, en espérant gagner un peu de vitesse, de résistance, de mental.
“Train hard, run easy”, telle est la devise ! Mais au final, la partie “Train” est un plaisir aussi, différent. Certaines personnes l’aiment plus que la course, d’autres dénigrent l’entrainement et ne jure que par la compétition.
Personnellement j’aime quasiment tout dans la course. L’entrainement, la course, les sorties plaisir en montagne, les séances mortelles sur la piste. Je dis “quasiment” parce que faire quand même les montées de genoux, talon-fesses et accélération avant les séances, ça, je suis pas trop fan !
Courir, sous la pluie, sous la neige, face au vent, en pleine cagna…

 

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Commentaires
B
bjr, brzvo à vous... Prenez soin de vous et de vos proches.
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