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Récit de mes trails
15 décembre 2019

Trail des collines de Jean Giono - 24 Novembre 2019

Après le cross de la Semine, j’enchaine sur la course pédestre des Hermones. 3 courses sur 3 week-ends d’affilés en plus des entrainements de piste la semaine, la fraicheur commence à manquer mais j’arrive quand même à égaler mon record de 58min sur cette jolie course à reblochon et accrocher une 7ème place sur cette compétition où tout le gratin chablaisien est présent pour se titiller les baskets, derrière des filles bien fortes comme Hélène, Céline, Julie, Nathalie, Manon et la petite mais prometteuse Loane. J'aurais aimé passer en dessous des 58min mais il manquait surement un peu de fraicheur dans les jambes et dans la tête. 

Le sourire sous la pluie Cuite à l'arrivée !

podium_senior F Evian Off Course

parcours_hermonestopo_hermones

Garmin : https://connect.garmin.com/modern/activity/4217281380

Un week-end de repos puis encore une petite course, à Poisy cette fois, j’avais gagné une invitation pour Trail des Grenouilles lors du trail des glaisins en avril. Etant donné que je veux faire un 24km le week-end d’après, je demande de m’aligner sur le 9km pour faire un peu de vitesse sans me casser pour Manosque. Benjamin m’accompagne et on passe la matinée avec son frangin Quentin et sa copine qui courent tous les deux sur le 9km aussi. Ca part vite, c’est dur 9km, il faut quasi être à fond dès le début mais faut pas non plus se cramer, surtout que les deux premiers kilomètres sont plutôt roulants et descendants. Je repère quelques filles devant moi et en rattrape quelques unes. Du 3ème au 6ème, c’est plutôt ascendant, sans que ça soit trop pentu, il faut donc garder son rythme. Je vois les 3 femmes devant moi, la première plutôt en tête, mais les deux autres au coude à coude, je me rapproche, doucement. Je force pour ne pas me faire distancer, mais c’est vraiment dur. 6ème kilomètre, on quitte doucement la forêt sur des chemins descendants, je les raccroche. Les deux filles se connaissent et n’ont pas envie de se faire doubler par une chablaisienne. L’une d’elle me bloque le chemin, pas très fairplay, et elles accélèrent encore. On quitte le chemin pour du bitume, elles redonnent un coup d’accélération, à fond dans cette descente. Je reste derrière, il reste encore 2km, si elles donnent tout maintenant, elles auront peut-être un coup de mou sur le replat du dernier kilomètre. A un embranchement, l’une d’elles rate le chemin de gauche et continue sur la droite. Comme quoi, une petite erreur de lucidité de quelques secondes peut te faire perdre ta place sur la boite. Je la double et colle aux fesses de la 2ème jusqu’à la fin. Dernier coup de cul qui fait vraiment mal puis on finit au sprint final. Je ne sais pas si c’est pas manque de force ou par fairplay étant donné qu’elle a mené tout le long. Toujours est-il qu’elle passe la ligne d’arrivée une petite seconde avant moi. Mais je suis assez satisfaite de ma course, je visais moins de 50’ et je fais finalement 45’ sur ce parcours avec beaucoup de relances.

Quentin Contente hein !

sprint final oops, je laisse échapper la seconde place satisfaite de l'effort accompli Podium de grenouilles

parcours_grenouillestopo_grenouilles

Garmin : https://connect.garmin.com/modern/activity/4256092842


Nouvelle semaine, plutôt courte, parce que je pars pour Marseille le vendredi matin. Une matinée dans le train à bouquiner les Piliers de la Terre de Ken Follett, j’arrive à Marseille Saint Charles à 12h15. Les souvenirs remontent comme des bouffées de chaleur. L’air de Marseille, la chaleur, le vent. Il fait encore un peu soleil mais on voit les nuages s’accrocher sur les massifs de Marseilleveyre, il n’y a pas une minute à perdre. Je passe quand même au magasin Salamin pour acheter les bonnes amandes aux thym puis prends le métro à Noailles, depuis 10 ans, le métro a toujours la même tête ! Sortie au Rond-Point du Prado, je guette les bus, le 44, 45 sont toujours là. Ca me fait sourire, je les prendrais bien pour aller au Parc Borelly ou à Mazargues mais j’ai un autre objectif cette aprèm. Je vois des gens traverser la route, regardant sur la droite. A oui, le JetBus arrive, vite on traverse le Prado à l’arrache, à la marseillaise et je chope ce fameux bus qui tire direct jusqu’au campus de Luminy. J’admire le paysage, c’est fou comme les souvenirs remontent, la Nostalgie Heureuse à la Amélie Nothomb. J’arrive au campus, le temps se gate, il fait gris. Je déambule dans le campus en direction du gymnase, un nouveau bâtiment à pousser, et ils sont en train de démonter un autre, ça évolue mais très peu, la cafèt, le RU sont toujours aussi délabrés ! Le gymnase, de l’extérieur, n’en parlons pas. J’entre et voudrais poser mon sac aux vestiaires le temps de faire mon footing, mais il n’y a aucune affaire. Je demande à un prof de sport, mais je le sens pas. On sait jamais je peux poser mes affaires mais ensuite peut-être ne pas le retrouver ou alors que le gymnase soit fermé. Bref, deuxième option. Je reprends le bus en direction du stade de Luminy, où j’en ai bavé certains soirs sur cette piste. Manque de pot, il est fermé. J’attends un peu, et vois des étudiants. Je me dis qu’ils vont surement avoir cours donc je pourrai squatter l’entrée. Niet, vu qu’il commence à pleuvoir, il ne vont pas courir sur la piste. 3ème option. Je vois un mec sortir du stade, je l’accoste, c’est un pote du gardien. Je négocie, il négocie pour moi de pouvoir me changer dans les vestiaires, même si c’est la seule fois qu’il m’accorde ça, il a pas le droit. Il m’autorise donc un footing d’une heure. Top chrono, je pars sur les routes de mon parcours basique de Luminy. Monter dans les calanques, avoir la vue sur Marseille, gambader sur les petits chemins blancs. J’aurais aimé descendre dans la calanque de Sugiton, mais en 1h, ça va être short, et en plus il fait vraiment pas beau. Tant pis, la variante sera le belvédère de Sugiton d’où je peux admirer les calanques de Sugiton et Morgiou. Speed speed speed, il me reste 15min pour reprendre le petit chemin derrière la cité U de la fac et redescendre au stade. Mission accomplie : un beau tour nostalgie de 9km, 55 minutes.

Bien arrivée à Marseille Saint Charles

Sur les chemins de Luminy La belle calanques de Sugiton

Vue sur Morgiou

Je me change rapidement et repars de Luminy dans le fameux bus 21. Blindé à mort. Et qui s’arrête 5 minutes sur le Prado on ne sait pas pourquoi. Il est 16h, je déambule un peu sur le Vieux Port, j’arpente le marché de Noël, me prends un chocolat chaud aux épices, achète du thé, des navettes de Marseille, goute un gros macaron et il est temps de retourner prendre le tramway et rejoindre le quartier des Caillols pour aller chez Elo et Caro. Caro m’accueille, on papote un peu puis elle doit aller bosser. Puis Elo arrive et on va manger au Patacrêpe, comme au bon vieux temps. On parle, de tout, de rien, de elle, de moi. Plus de 10 ans d’amitié, on vieillit, on murit, on évolue. Il est loin le temps où on avait la hargne sur les terrains du Mont Rose, à bosser nos tirs à l’aile. On se rappelle le bon vieux temps comme deux mamies alors qu’on a pas encore passer la trentaine. C’est bon ces moments là. Tout aussi bon que les bonnes crêpes que l’on déguste. Mais le temps passe, Elo étant infirmière, elle est dans son bloc où elle bosse de 6h à 19h, donc pas question de veiller trop tard. On rentre chez elle et on s’effondre après une journée remplie de nostalgie heureuse.

Belles règles de la maison 

La roue et le marché de Noël du Vieux Port PATACREPE !!

Samedi 23 Novembre

Pas de temps à perdre, Elo me dit au revoir avant de partir au boulot et je déjeune en papotant avec Caro avant de repartir en direction de la gare Saint Charles pour choper le TER qui mène jusqu’à La Brillanne. Prochain arrêt : Forcalquier. Après 2h de lecture (je suis à fond dans mon roman), Maman me récupère à la gare. Il pleut toujours autant depuis hier soir, et c’est pas prêt de s’arrêter. Moi qui comptait profiter du soleil du sud, je crois que c’est raté.  C’est pas grave, de toute façon dès que je retrouve Papa et Maman, on passe déjà 2-3 heures à papoter de tout et de rien, pas besoin de soleil pour ça. C’est juste un peu dommage parce que maman avait prévu une activité “Observation du soleil” à l'observatoire à coté, c’est raté ! On comptait se rabattre sur une balade dans Forcalquier mais il pleut vraiment fort, donc on abandonne. On trie des cartons dont ils veulent se séparer, je retrouve mes bouquins d’enfance, je décide d’en garder quelques uns, les plus marquants. Puis on va à la réunion de bienvenue des nouveaux habitants de Forcalquier, les associations présentent leurs activités et un historique assez marrant nous fait une présentation de l’histoire de la ville et de la région, c’est sympa. Le tout se finissant avec un petit gouter, miam miam pour nous les gourmands !
Retour à la maison, Papa nous a mitonné un bon tajine pour le repas, parfait ! On prépare nos affaires pour demain, la météo s’annonce pluvieuse mais moins pire qu’aujourd’hui, c’est déjà ça. Maman a toujours mal au genou alors on ne fera le déplacement qu’à 2.

Dimanche 24 Novembre 

Réveil à 6h. Au final je me serai pas levée plus tard ces 3 jours de congé que pendant la semaine. Tant pis ! On se déjeune de bonnes tartines et on part pour Manosque. Arrivés vers 7h45, on est large pour retirer notre dossard avec une jolie paire de chaussettes rouges. On traine un peu, on fait des aller-retour aux toilettes, on trottine pour s’échauffer puis l’heure tourne et on se regroupe tous autour de l’arche de départ. Petite organisation mais un speaker qui met l’ambiance malgré la grisaille, le compte à rebours est lancé et c’est parti. Au programme, 24km dans les collines de Haute-Provence, 1000m+ avec 4 bosses : une petite dès le départ, une plus grande au 6ème km, une grande et pentue au 12ème et un dernier coup de cul au 20ème.

motivés motivés ! profil

Je pars à allure normale, repère les filles devant, il n’y a que 150 participants alors j’espère secrètement accrocher le podium, mais ça, ça va dépendre du niveau des autres filles, que je ne connais pas du tout. J’en double quelques unes puis aperçois la suivante devant. Elle n’est pas loin et je me rapproche petit à petit d’elle dans les petits singles en épingle de la première petite bosse. Ca monte mais ça se trotte quand même. C’est super joli ce coin, ça change des montagnes et des forêts cette pampa. Je la colle mais elle reprend le large dès que ça descend un peu. Je ne suis pas très à l’aise sur ce type de chemin : la caillasse, parfois, ça fracasse ! J’essaie de la garder en visu mais relativise comme à chaque fois, on a 24km pour se départager, et si elle est meilleure que moi, bah elle arrivera devant, les dés sont jetés ! Le chemin n’est pas boueux, c'est n'est pas de la boue dans cette région, mais plutot des mini rivière qui se forment sur les chemins. Les pieds sont mouillés dès le départ, on le savait. On grimpe la deuxième bosse, je la recolle puis ça roule un peu avant de redescendre. La fille hésite, se trompe de chemin, je la rattrape et on passe le premier ravito côte à côte. Elle ne voit pas le passage “vache” où il n’y a pas de fil, je l’avertis et me dis qu’elle n’a pas l’air d’être très lucide, on est pourtant qu’au début. On continue dans la pampa, toujours aussi beau malgré la pluie, les chênes verts, les arbres jaunis, j’adore.

Papa  les collines de Provence sous la pluie

dans les collines de Giono

On arrive ensuite au pied de la 3ème bosse, la plus pentue. J’ai bien évaluée mon adversaire, si elle tient comme ça, il ne faut pas qu’on arrive en même temps en haut d’une bosse, sinon elle va m’avoir dans la descente. Je me dis donc que c’est le moment où jamais de tenter une attaque dans cette ascension du 12ème kilomètre. Elle n’avance pas assez vite pour moi dans cette montée, je me mange une petite barre Baouh curry très bizarre et décide d’attaquer. Je la double et force le pas. Je rattrape quelques mecs et essaie de mettre le plus de distance entre elle et moi, le tout sans jeter de coup d’oeil derrière, pour ne pas montrer que j’ai peur qu’elle me recolle aux fesses. Pffiou ça pique mais ça y est je suis devant ! Maintenant, c’est moi le gibier traqué. Je sais qu’elle descend bien, va pas falloir trainer. On continue sur des petits sentiers tournicotants jusqu’au 15ème kilomètre, j’essaie de tenir un bon rythme puis à nouveau de la descente, mais un peu moins technique qu’avant, de plus en plus de piste. Ca me dérange pas, j’aime bien ces petits chemins et ça me permet de dérouler. Les sensations sont là, mieux que dans la première partie, je kiffe cette deuxième moitié de course, je me fais vraiment plaisir. Je rattrape des mecs, en suis et arrive au ravito. Je m’arrête pour jeter un coup d’oeil, mais en fait, il n’y a rien qui me tente alors je remercie les bénévoles et reprends la route. J’espère avoir un rythme assez rapide pour ne pas me faire rattraper mais je gère mon effort. On rejoint les parcours du 14km et 7km, il y a plus de monde, ça motive. On arrive ensuite au dernier coup de cul, au 20ème kilomètre. Mais je me sens encore bien alors je le passe relativement bien, en marche rapide avant de repartir à fond sur les derniers kilomètres, pour au final franchir la ligne d’arrivée en 2h32min.

Y'a de belles couleurs !

Petit sentier dans les collines Dernière montée

Je suis assez contente de ce temps, en analysant les résultats des années précédentes, j’avais visé entre 2h30 et 3h, mais le terrain humide n’était pas un avantage. Par contre, cette année, ils ont changé le sens du parcours et apparemment il est plus facile dans ce sens. En tout cas, je suis heureuse, bourrée d’endorphine ! Par contre ça se refroidit vraiment vite, et j’ai été bien débile en laissant les clés de la voiture à Papa, va falloir prendre son froid en patience le temps qu’il arrive. Je me réfugie dans la salle où on prend les repas. Les minutes passent, Papa n’arrive toujours pas. Je pensais lui mettre 10min ou 15min mais là, ça fait 30min. Je le repère finalement au ravito, ouf ! Je récupère les clés et va vite remettre des habits chauds avant de faire la queue pour se faire un petit repas. Je rate mon podium, ils étaient annoncés à 12h30, mais ont décidé d'avancer le podium scratch vers 12h, apparemment au moment où on est allé se changer avec papa. Tant pis, le speaker me fait remonter sur le podium avant d'attaquer la remise des récompenses par catégorie. Je gagne un beau panier garni, sponsorisé par Terre d'Oc et Decathlon avec à l'intérieur 3 petites boites de thé, de l'encens, des huiles de massages, un coffret d'infusion de parfum d'ambiance et une carte décatlhon de 20e. Beau cadeau !  

On ne traine pas et on retourne à Forcalquier rejoindre Maman avant de finir de préparer les affaires et de prendre la route pour rentrer sur Thonon après un week-end pluvieux mais heureux !

Miam, dur dur de choisir un effort bien récompensé

Championne du jour !

Garmin : https://connect.garmin.com/modern/activity/4280010452

parcours_manosque topo_manosque

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