Belledonne Gelon Trail - 17 février 2019
A la base, ce week-end, je devais faire une initiation de ski de rando avec les amis de Leman Trail, dans le Valais. Ca me tentait bien, mais quand je me suis engagée, j’avais pas forcément pensé que Papa et Maman seraient à Thonon pour fêter l’anniversaire d’Anoa et continuer les travaux dans mon appartement. Je me vois pas trop partir le week-end et les laisser en plan, alors je décide de renoncer à la séance ski de rando (de toute façon j’ai toujours un imprévu quand je veux tester le ski de rando), mais en contre-partie, je les embarque sur le Belledonne Gelon Trail. Ca tombe bien c’est près de Chambéry, donc c’est quasi sur leur route pour rentrer chez eux, dans les Alpes de Haute Provence.
C’est comme ça que je m’engage pour une 3ème édition du Belledonne Gelon Trail. Je sais pas vraiment pourquoi, mais je l’aime bien ce trail, il est convivial, il y a peu de gens, mais l’ambiance est bonne. Seul bémol, cette année, ça risque de se corser au vu de la neige présente sur quasi tout le parcours. J’hésite entre m’inscrire sur le 17km ou le 27km. Papa et Maman s’alignent sur le petit parcours, mais je n’arrive pas à résister à l’appel du 27km.
Alors après une semaine bien chargée (ça fatigue toujours d’avoir ses parents à la maison !), et un samedi encore bien actif : Papa se dépêche de finir mon étagère dans la chambre et mon meuble à baskets sur mesure en plus d’autres finitions, on se fait une bonne pasta party pesto de Sapori d’Italia, une petite douceur en dessert et on va se coucher.
Le réveil ne sonne pas à 5h, mais j’entends qu’on s’active dans l’appart. Soit ils font vraiment du bruit pendant leurs insomnies, soit j’ai programmé le réveil pour les jours de la semaine et on est dimanche. Deuxième option ! Donc on déjeune, on finit les valises et on décolle à 6h pétante. Google nous dit qu’il faut 2h05 pour monter au Bourget-en-Huile, mais ça, c’est en se basant sur les vitesses maximales. On se tape un glandu jusqu’à Bons, puis Papa traine sur l’autoroute. Les minutes défilent, mais on a quand même un peu de marge. On y arrive vers 8h25, on retire les dossards, avec le fameux jus de raisin et un paquet de tisane (cool!), on fait un petit passage aux toilettes, je prends mon temps pour me changer et l’heure tourne. Je suis vraiment à l’arrache, pas eu le temps de m’échauffer, tant pis. Comme d’hab, le soleil n’est pas encore là, alors ça pèle un peu, mais on sait qu’il va finir par faire relativement bon. Je m’habille donc light, collant, petit débardeur, tee-shirt et coupe-vent. Un tour de cou et mon camelback Inov8. J’oublie mon tel à la voiture alors je tape un sprint pour aller le chercher, et un sprint pour me placer sur le départ, ça sera mon échauffement. 2 minutes plus tard, le coup d’envoi est donné, c’est parti !
Je repère une fille qui part en flèche, et prends mon petit rythme pépère jusqu’à rejoindre le village au bout de quelques mètres et attaquer le petit coup de cul pour monter sur les hauteurs du village. le coeur s’accelère mais je ne stresse pas, on a le temps. On retombe sur une partie de faux-plat descendant, couvert de neige cette fois comparé aux deux dernières fois. Mais ça se court bien. Je double quelques filles, puis une autre me rattrape et reste avec moi quelques temps. On descend la première petite descente bien pentue qui est toujours en bouillasse et la fille prend un peu d’avance. On continue sur un petit chemin enneigé, très compliqué à courir, je mets un peu de temps à réussir et m’adapter, ça s’enfonce dans tous les sens, je me fatigue beaucoup à essayer de garder un rythme, c’est dur ! et la fille devant prend le large. Vers le 5ème kilomètre, on retrouve du sol palpable et le début de la première montée. J’ai de nouveau la 2ème en visu et la rattrape un peu en trottant dans la montée, puis me mets à marcher quand elle se met à marcher. Je guette derrière, la 4ème n’est pas loin non plus. Boom, face sud, la neige disparait et laisse place à de l’herbe humide. Et le soleil tape, j’enlève mon Kway pour être plus à l’aise, en tee-shirt un 17 février.
On continue l’ascension dans la forêt et la 2ème me distance à nouveau, la 4ème me rattrape, oops. Bon c’est pas très grave non plus au pire, tant que je profite du voyage ! On trotte à nouveau sur de la neige pas très palpable avant de rejoindre le ravito du 10ème kilomètre.
Je pioche quelques morceaux de pates d’amandes mais ne m’arrête pas. J’ai une dizaine de minutes de retard sur les années précédentes mais vu le terrain, c’est compréhensible. Je continue mon chemin en compagnie de la 4ème (ou 3ème car elle vient de me passer devant) mais je ne me laisse pas distancer et on continue sur une montée légère dans un village avant de reprendre les chemins des champs. Ah je me rappelle de cette longue montée en plaine. Je garde un rythme et passe devant la 3ème, continue au petit trot par moment où d’autres marchent encore. Le chemin redevient plat, et même en légère descente mais avec une neige compliquée à courir. On se fatigue sur ce terrain. Et on rejoint le 2ème ravito du 15ème kilomètre. Je pique encore des pates d’amande en vitesse et repars sans jeter un coup d’oeil derrière, je ne veux pas savoir ! On prend un petit virage dans un village et on remonte sur un chemin avant de monter encore en douceur. La fatigue arrive mais je me force à courater doucement, à garder un rythme. La montée se corse avec le passage boueux, comme tous les ans, mais moins que d’habitude cette année. La montée dure, je garde un bon rythme même si ça fait longtemps que je n’ai plus en visu la 2ème devant. Mais elle triche, elle a un hommme-lièvre qui la motive (toutes les excuses sont bonnes). Je double quelques mecs dans cette montée et on atteint le sommet avec la belle vue sur les montagnes enneigées.
C’est l’heure d’attaquer la descente, assez compliquée avec cette semi-dure, qui craque à chaque pas, il faut faire attention, on ne peut pas se laisser aller comme dans la poudreuse. Mais je limite la casse et descends à mon rythme en gardant ma place et en respirant bien. La couche de neige diminue au fil des kilomètres et la fin de la descente se fait dans une bouillie fondue avant de tomber sur le dernier ravito du 22ème kilomètre. Les deux années précédentes, j’étais cuite à cet endroit. Aujourd’hui, malgré le terrain difficile, je sens que j’ai encore de la ressource pour finir sans être sur les genoux. Le ventre fait quelques sensations bizarres mais c’est acceptable. Je passe donc ce ravito en vitesse pour mettre le plus de distance avec les filles derrière et continue ma route sur la longue ligne droite (la piste de ski de fond ou de raquettes?). Au début, la neige est plutôt bonne et dure, sans craquer sous mes pas, j’arrive donc à garder un rythme. Puis ça se corse et elle devient vraiment diabolique, c’est dur et je commence à en avoir un peu marre de cette neige cassante ! Elle a du m’entendre rater et au bout d’un kilomètre, ça redevient correct. On rentre dans la petite forêt avec ses chemins sympas. Je n’ai plus de jus mais profite quand même de la beauté du lieu et des bonnes ondes qui se propagent. J’adore l’ambiance de cette fin de course. Et au 24ème, il arrive, le dernier bon petit coup de cul, quand tu crois que toutes les difficultés sont passées, les gens qui créent les parcours aiment bien se garder un bon mur pour la fin de course, pour achever les participants. Je la monte sans raler puis finis sur les derniers sentiers qui me ramènent au Bourget en Huile, avec une neige galère sinon c’est pas marrant !
Je franchis la ligne d’arrivée en 3h42min, 10 minutes après la deuxième qui a mis un bon coup de boost sur la deuxième moitié (ou c’est moi qui ai ralenti ?). Papa et Maman sont là, ils ont apprécié la course et ne regrettent pas d’avoir choisi le 17km. On se change à la voiture après un petit ravito. Je suis un peu déçue de ne pas voir les bons biscuits chocs-noisette de Belledonne (faut dire j’en avais englouti plus d’un la dernière fois). On prend le repas (10€ supplémentaire) au chaud dans le foyer, composé très d’un diot avec des crozets, un bout de fromage et un morceau de cake. Repas très bon soit, bien que pas très original :-) On assiste à la remise des prix et Papa et Maman reçoivent aussi leur lot (Maman 1ère et seule M2, Papa 1er M3) bien qu’ils aient loupé leur podium quand on est allé à la voiture. Un joli trail qui clot une bonne semaine de travaux dans l'appartement (qui commence à vraiment ressembler à une petite tanière de loup).
Relive : https://www.relive.cc/view/2156613904
Garmin : https://connect.garmin.com/modern/activity/3391697886